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Musée des Années 30 |
Tél : 01 55 18 46 42 |
Horaires : |
Accès à partir de Paris : métro ligne 9 (Marcel-Sembat) ou Bus lignes 126 et 175.
Ce musée municipal, installé à l'origine dans les locaux de l'hôtel de ville, a été créé en 1939 par le docteur Albert Besançon, premier conservateur, dans le but de regrouper des collections assez disparates concernant le patrimoine culturel et industriel de Boulogne-Billancourt
En 1983, Emmanuel Bréon prend la succession du docteur Besançon, mort à 103 ans, et donne une nouvelle direction à la politique du musée, en le recentrant sur l'exploration du patrimoine des années 30. Des années fastes pour Boulogne-Billancourt, aussi bien au plan industriel que culturel. A cette époque en effet, de nombreux artistes, architectes, peintres, sculpteurs, cinéastes, sont attirés dans cette ville où les prix des terrains et des ateliers restent abordables.
Rebaptisé "Musée des Années 30" en 1994, le musée s'installe en 1998 dans ses nouveaux locaux de l'Espace Landowski. Suivant l'idée qu'un tel musée devait rendre compte de tous les aspects artistiques de ce début de 20ème siècle, le Musée des Années 30 présente une série d'œuvres orientalistes. On y trouvera donc aussi bien des peintres du Ministère des Colonies ou des boursiers de la Villa Abd-El-Tif. La collection orientaliste du musée a démarré véritablement avec l'exposition intitulée "Coloniales" organisée par le musée en 1989-1990. Sont exposées alors de nombreuses œuvres issues des réserves du Musée des Arts Africains et Océaniens. Certaines d'entre elles resteront en dépôt au Musée des Années 30, premier noyau de la collection de peinture coloniale.
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Léon Cauvy fait partie des premiers pensionnaires de la "Villa Médicis algérienne" en 1907, en compagnie de Paul Jouve. Il décide de rester en Algérie où il devient directeur de l'Ecole des Beaux-Arts de 1909 à 1933, date de sa mort. Le grand tableau du musée des Années 30 est tout à fait typique de l'œuvre de l'artiste, qui se caractérise par un cloisonnisme sans outrance, qui donne cet aspect tout à fait caractéristique de "tapisserie" à ses tableaux. |
Marius de Buzon reçoit la bourse Abd-el-Tif quelques années plus tard, en 1913. Comme Cauvy, il décide de s'installer définitivement en Algérie. Il voyage en Afrique du Nord, mais c'est la Kabylie qui reste sa région de prédilection en tant qu'artiste. On lui confie des commandes officielles comme la décoration du Palais des Assemblées Algériennes. |
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Yvonne Mariotte reçoit une bourse pour la Casa Velasquez, l'équivalent espagnol de la Villa Abd-el-Tif, située à Madrid. Elle effectue un voyage au Maroc en 1936. C'est de ce voyage qu'elle ramène cette scène du marché de Fès, et dont la perspective semble laisser supposer qu'elle a été observée d'un balcon. Pour cette œuvre elle recevra le Grand Prix National des Arts. |
Paul Jouve, compagnon de Paul Cauvy, comme premier pensionnaire de la Villa Abd-el-Tif, est surtout connu comme peintre animalier. Mais il peint aussi des scènes saisissantes comme ce campement de touaregs, tout à fait dans la veine des années 30, époque de l'art déco. L'emploi d'une palette réduite, des tons bruns et ocres du désert, l'emploi d'accessoires typiques des touaregs (bouclier, lances, l'imzad, instrument de musique emblématique) renforce le caractére ethnographique de cette œuvre.
Mais le Musée des Années 30 n'est pas, loin s'en faut, un musée qui se limite à l'orientalisme. Tous les aspects des arts des années 30 y sont représentés. Sans trop s'éloigner de l'orientalisme, on peut signaler une très belle collection d'œuvres africanistes. On peut aussi y voir des sculptures des tableaux de tous les grands noms de cette époque. Le mobilier n'est pas en reste et le musée propose aussi des pièces d'ameublement, des affiches, des maquettes d'architecture. Enfin, l'espace documentaire, ouvert au public sur rendez-vous, présente un fonds très riche pour les chercheurs et les passionnés.
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