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Cette page a pour but d'aider à saisir le climat artistique de l'époque, en particulier en France, en fournissant quelques clés de compréhension. En effet, dans les biographies indiquées sur les pages consacrées aux artistes il est fait référence à un certain nombre d'institutions, concours, prix, titres plus ou moins prestigieux et qui étaient pour les artistes de l'époque un moyen de se faire connaître, un moyen de développer son art, mais aussi des occasions de rencontres, de controverses, de rivalités.
L'Académie des Beaux-Arts : En 1803 est fondée une académie des Beaux-Arts, distincte de celle des lettres. Elle compte alors 28 membres. En 1815 son effectif est porté à 40 membres, l'année suivante à 50 membres, 10 associés étrangers et 40 correspondants. Ses membres sont des peintres, des sculpteurs, des musiciens, des architectes, des graveurs (et de nos jours, des cinéastes). L'académie des Beaux-Arts décerne, entre autres, le Prix de la Casa Velasquez.
L'institut de France : Créé en 1795, c'est en quelque sorte le parlement du monde savant. Il regroupe les membres des différentes académies. Il gère des fondations et distribue des prix dans toutes les disciplines des différentes académies.
1) En France métropolitaine
L'Ecole des Beaux-Arts de Paris : Elle est divisée en trois sections : Peinture et gravure en taille-douce ; Sculpture et gravure en médailles et sur pierres fines ; architecture. 17 cours sont ouverts aux élèves et aux personnes agréées par les professeurs dès l'âge de 15 ans et jusqu'à 30 ans. Les cours y sont gratuits. Les amphithéâtres de peintures ou "écoles du soir" sont ouverts aux élèves ayant réussi les épreuves d'admission au concours. D'abord liée administrative à l'Académie des Beaux-Arts elle en devient indépendante en 1863. C'est pendant cette même année que des ateliers ont été annexés à l'Ecole et sont réservés aux élèves admis et aux non-admis agréés par les professeurs. Chaque année l'Académie, puis l'Ecole, organisait un nombre important de concours. Le Prix de Rome en était le plus prestigieux. Les femmes n'y seront admises qu'à partir de 1897.
Les écoles de Beaux-Arts de Province : Dès le XIX° siècle de nombreuses écoles de Beaux-arts forment des artistes en Province. Ceux-ci aspirent souvent à intégrer celle de Paris. L'école de Marseille, de Lyon ou de Bordeaux font partie, entre autres des plus prestigieuses.
Les ateliers d'artistes : "Ecoles" non officielles ou officielles (pour celles des professeurs des Beaux-Arts) elles étaient l'outil de formation idéal pour le jeune peintre. Il pouvait ainsi confronter ses conceptions à celles d'un maître, y acquérir une technique sûre et développer son propre style à l'aide d'outils théoriques solides. Leur réputation était bien sûr celle du maître et certains ateliers pouvaient compter des dizaines d'élèves qui y restaient pour un temps plus ou moins long.
Parmi les écoles de peinture non officielles on peut citer l'Académie Julian (souvent orthographiée Jullian), créée par Rodolphe Julian (1839-1907), passage des Panoramas à Paris, en 1868. Elle accueillait non seulement les peintres de profession, mais ausssi des amateurs sérieux, désireux de se perfectionner. Cette académie libre de peinture sera immédiatement connue et reconnue et fréquentée par des étudiants du monde entier, en particulier américains. Il dut même la dédoubler il y eut bientôt trois "académies Julian", celle du passage des Panoramas, une à Montmartre et la troisième rive gauche, rue du Dragon. Les femmes y étaient admises et des peintres de renom dirigeaient les ateliers. Cette académie connaitra un statut presque officiel au début du XX° siècle puisqu'il lui sera permis de présenter certains de ses élèves au Prix de Rome.
2) En Algérie
L'Ecole des Beaux-Arts d'Alger : D'abord simplement école de dessin, fondée en 1843. Elle est d'abord une institution libre avant de devenir un établissement officiel en 1848, comme école municipale. Elle devient Ecole Nationale des Beaux-Arts d'Alger en 1881 après avoir changé de locaux et s'être considérablement agrandi. Les cours y sont gratuits et le recrutement se fait sans examen.
L'Académie Druet d'Alger : Académie privée, comme l'académie Julian de Paris, elle est fondée par le peintre Antoine Druet en 1904. Georges Rochegrosse y sera un professeur remarquable. Cette académie collabore de manière étroite avec l'Ecole des Beaux-Arts de Paris.
3) En Tunisie
L'Ecole des Beaux-Arts de Tunis : Créée en 1923, elle est dirigée par le peintre Jean Antoine Armand Vergeaud de 1927 et jusqu'en 1949, date de sa mort. Elle accueille dans les années 30 le premier élève d'origine tunisienne, Ali Ben Salem, dont l'œuvre s'inspire des miniatures.
Le concours du Prix de Rome et la Villa Médicis : C'est le Prix le plus prestigieux et le plus convoité par les artistes. Ce concours fut organisé tous les ans pour les jeunes artistes français par les autorités académiques de 1664 à 1967. Habituellement un seul Grand Prix était décerné mais il arrivait que plusieurs artistes reçoivent le Grand Prix la même année, comme en 1850 avec Paul Baudry et William Bouguereau. Il arrivait aussi qu'aucun Grand Prix ne soit décerné. On pouvait aussi attribuer un second grand prix, un deuxième second grand prix ou une mention honorable. Le concours peut mettre en lice jusqu'à une centaine de participants. Il se déroule en trois épreuves de durée très variable (de quelques heures à 72 jours) : réalisation d'une esquisse, d'une étude de nu et d'une toile sur des thèmes toujours imposés. Il était offert au Premier Grand Prix une pension de trois à cinq ans pour y parfaire son art à Rome. Depuis 1803, les pensionnaires étaient hébergés dans la Villa Médicis, siège de l'Académie de France à Rome. De nos jours, les jeunes artistes y sont reçus sur dossier.
Le concours de la Casa Velasquez : Existant encore de nos jours, ce concours permet à de jeunes artistes de recevoir une bourse d'études pour se rendre en Espagne. Ils résident alors dans la Casa Velasquez à Madrid, équivalent espagnol de la Villa Médicis de Rome. Envisagée dès 1909, la Casa Velasquez est inaugurée en 1928. En 1936 elle est incendiée dans les combat de la guerre civile. Elle sera reconstruite en 1958. Son activité s'est, entre-temps déplacée vers Fès au Maroc puis dans un local provisoire à Madrid à partir de 1940 avant de réintégrer les nouveaux bâtiments en 1959.
Le concours de la Villa Abd-el-Tif : Créé sur le même principe que les deux précédents il permet à des artistes de séjourner un an ou deux, parfois plus, aux frais de l'Etat dans la Villa Abd-el-Tif à Alger. Le prix, décerné sur concours, est créé en 1907 sous l'impulsion de Léonce Bénédite, conservateur du Musée du Luxembourg et Claude Jonnart, gouverneur général de l'Algérie. C'est la Société des Peintres Orientalistes Français (voir plus loin), dont Léonce Bénédite est le directeur qui est chargée de l'attribution de ce prix. Cette villa, contrairement à la Villa Médicis de Rome n'a pas de direction : elle est gérée directement par les artistes résidents. Cette institution a énormément contribué au rayonnement artistique de l'Algérie.
A noter que la Villa Abd-el-Tif recevait aussi les lauréats de la bourse de la Ville de Paris pour un an.
Un Prix du Maroc ainsi qu'un Prix de la Tunisie sont créés en 1919. Le premier est décerné chaque année de 1920 à 1940. Le second sera attribué de 1926 à 1940.
Les bourses de voyage : A partir des années 1880 surtout se développe le système des bourses de voyages qui permettent aux artistes de se rendre sur les sites qu'ils veulent décrire. Ce système atteint son apogée dans les années 1930. La formation par le voyage est primordiale afin de renouveler les styles et les thèmes. Les bourses de voyage attribuées par le Conseil Supérieur de l'école des Beaux-Arts, récompense chaque année 9 artistes ayant présenté une œuvre remarquable exposée au Salon des Artistes (voir plus loin). La majorité des boursiers sera attiré par l'Afrique du Nord. Les ministères de la marine, des colonies ou de l'armée, la Ville de Paris peuvent aussi décerner des bourses de voyage de même que le gouvernement général de l'Algérie (à la suite des expositions de l'Ecole des Beaux-Arts d'Alger). Des compagnies, le plus souvent compagnies de transport, offrent aussi des bourses de voyage comme les Messageries Maritimes par exemple. Ce prix consistait souvent au passage aller-retour à titre gratuit sur les lignes de la compagnie.
A) Associations et Salons basés en France Métropolitaine
1) Le Salon des Artistes Français
a) Origines
Louis XIV décide que les membres de l'Académie Royale de peinture et de sculpture exposeront des œuvres publiquement, chaque année, dans le courant du mois d'Avril. Colbert décide en 1666 que cette exposition sera finalement bisannuelle. Sous Louis XV, l'habitude est d'exposer dans le grand salon carré du Louvre, origine du nom Salon sous lequel on a pris l'habitude de désigner cette manifestation. Seuls les académiciens, les professeurs et les membres affiliés à l'Académie Royale de peinture et de sculpture ont le droit d'exposer.
La Révolution abolit ce privilège, comme tant d'autres, et ouvre les portes du Salon à tous les artistes vivants.
b) Au XIX° siècle
L'afflux d'artistes et d'œuvres est tel qu'il est décidé, en 1798, de mettre en place, malgré les protestations, un jury d'admission. Annuel sous la Iere République, le Salon redevient bisannuel sous l'Empire. Le jury d'admission est aboli en 1848 , le Salon reçoit alors plus de 5000 œuvres à exposer, le jury est donc rétabli dès le Salon suivant. D'abord constitué exclusivement de membres de l'Académie, le jury est constitué d'artistes exposants et de membres désignés par le Ministère de l'intérieur. En ont fait partie par exemple : Léon Cogniet, Paul Delaroche, Decamps, Delacroix, Ingres, Robert-Fleury, Isabey, Meissonier, Corot, Abel de Pujol, Picot. En règle générale, les membres du jury doivent avoir obtenu une récompense dans le domaine artistique, médaille ou Grand Prix de Rome. |
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c) Création de la Société des Artistes Français - Scissions et évolution
Cette même année, en 1863, se tient le Salon des Refusés, permis par Napoléon III pour "laisser le public juge de la légitimité des réclamations". Ce Salon est constitué par des artistes dont les œuvres sont refusées par le jury. Parmi ces œuvres, il y aura entre autres, Olympia de Manet.
En 1881, Jules Ferry décide que l'administration n'interviendra plus dans les Salons artistiques. Est fondée alors la Société des artistes français, qui s'occupe de l'organisation des Salons.
En 1889, une scission au sein des artistes exposants conduit à la fondation de la Société nationale des Beaux-Arts, avec des statuts différents dont le Salon se tient sur le Champ de Mars.
A partir de 1900, les deux sociétés rivales exposent au Grand-Palais des Champs-Elysées.
Ces deux sociétés, la Société des Artistes Français et la Société Nationale des Beaux-Arts jouissent de la même renommée auprès des artistes et du public.
d) Le Prix du Salon
Le Prix du Salon, fondé en 1874, est décerné à un peintre (ou à un sculpteur à partir de 1877) âgé de moins de 32 ans, que le jury du Salon reconnaît "apte à profiter des enseignements supérieurs des grands maîtres classiques" au cours d'un séjour artistique à Rome. La condition de limite d'âge sera souvent modifiée et totalement supprimée en 1953. Ce Prix vient s'ajouter aux récompenses classiques du Salon : Médaille de première, seconde ou troisième classe. A partir de 1881 le prix sera décerné pour une durée de deux ans, dont un en Italie, par le Conseil Supérieur des Beaux-Arts et non par le jury du Salon. La condition d'accès à ce Prix sera d'avoir exposé au Salon des Artistes Français, ou à celui de la Société Nationale des Beaux-Arts, ou, à partir de 1924, au Salon d'Automne et au Salon des Tuileries. D'autres salons seront aussi concernés par la suite. Des bourses de voyages d'un an, décernées par le même jury, étaient créées dans le même temps. Au cours de leur séjour, les artistes doivent envoyer chaque année à la Direction des Beaux-Arts, un rapport faisant état de l'avancement de leurs études et de leurs travaux ainsi que leurs impressions de voyage. A partir de 1897 le Prix du Salon devient le Prix National.
Parmi les bénéficiaires de ce Prix du Salon, Prix National ou Prix de Paris on trouve des peintres comme Georges Rochegrosse en 1883, Paul Leroy en 1884, Maurice Orange en 1887, Achille Zo en 1905, Yvonne Mariotte en 1939, etc...
2) La Société des Peintres Orientalistes Français
Elle est fondée en 1893 et organise son Salon dès cette année au Palais de l'Industrie ou Grand Palais, à l'égal de la Société des Artistes Français, comme annexe d'une exposition d'art musulman organisée par le directeur du Musée des Beaux-Arts d'Alger. Ce Salon sera annuel avec une interruption pendant la première guerre. Sa dernière exposition se tiendra en 1948. Parmi ses fondateurs on trouve Maurice Bompard, Eugène Girardet, Etienne Dinet ou Paul Leroy. Jean-Léon Gérôme et Benjamin Constant sont nommés Présidents d'Honneur. Léonce Bénédite est nommé Président et le restera jusqu'à sa mort en 1925. La Société des Peintres Orientalistes français "a pour but de favoriser les études artistiques conçues sous l'inspiration des pays et des civilisations d'Orient et d'Extrème-Orient".
Elle tient un Salon annuel dont les locaux changeront plusieurs fois. En 1897 elle crée une récompense, la médaille de vermeil, destinée à un jeune artiste résidant en Afrique Française. Alcide Bariteau en est le premier bénéficiaire grâce à ses vues de Bou-Saâda. La Société des Peintres Orientalistes Français participe aux grandes Exposition d'Etat, Expositions Universelles ou Coloniales. Elle connut son apogée dans les années 1910 avec près de 1000 œuvres présentées en 1913. Après la mort de son fondateur, la Société amorce une période de déclin. De 1927 à 1933 aucune exposition n'est organisée.
La Société des peintres Orientaliste Français jouit malgré tout d'un rayonnement très important, ne serait-ce que parce qu'elle est chargée par le gouvernement général de l'Algérie de l'attribution du Prix de la Villa Abd-el-Tif. Elle a contribué de manière importante à la formation des artistes mais aussi à la diffusion des connaissances sur les arts musulmans par l'intermédiaire de ses expositions.
3) La Société Coloniale des Artistes Français
Elle est fondée en 1908 et devient vite la rivale de la Société des Peintres Orientalistes Français. Cette société reçoit le patronnage du ministère de l'Instruction Publique et des Beaux-Arts, ainsi que celui des Colonies et celui des Affaires Etrangères. La particularité de cette société est le nombre très important de bourses de voyages qu'elle a réussi à décerner, en les sollicitant auprès des différents ministères. En 1946, elle devient la Société des Beaux-Arts de la France d'Outre-Mer, l'adjectif "colonial" commençant à prendre une connotation péjorative à cette époque. En 1960, avec le début des décolonisations, elle devient la Société des Beaux-Arts d'Outre-Mer.
La Société décerne ses bourses de voyages tous les ans bien qu'elle n'institue pas au début de Salon annuel ou régulier. C'est à partir de 1929 que son Salon devient annuel. En plus des bourses de voyages, cette société est chargée de décerner de nombreux Prix pour le compte de fondations, entreprises publiques de transports ou ministères.
La Société Coloniale des Artistes Français sera à l'origine de la création du Musée des Beaux-Arts de Casablanca.
4) Autres sociétés et salons
Dès les années 1870, les impressionnistes organisent leurs propres expositions. Parallèlement, en 1884, est fondé le Salon des Artistes Indépendants qui rejette la notion de jury et de récompense. Ce nouveau Salon expose les symbolistes, nabis, divisionnistes, cubistes, etc... En 1903 est créé le Salon d'Automne qui se tient au Petit-Palais. On voit apparaître une Société des Peintres Animaliers avec son Salon. Le Salon des Tuileries connaît aussi un grand succès.
B) Associations et Salons basés en Afrique du Nord1) L'Union Artistique de l'Afrique du Nord
Créée en 1925, cette société expose à Alger. Le Gouverneur Général de l'Algérie en prend la présidence d'honneur. Son Salon est annuel et la Société attribue différents prix. Son activité cesse en 1961.
2) La Société des Artistes Algériens et Orientalistes
Elle est fondée en 1897 à l'initiative du sculpteur Charles Cordier elle prend d'abord le nom de Société des Artistes Algériens. Parmi ses membres, on trouve Maxime Noiré, Francisque Noailly. Elle organise ses propres salons, en Algérie surtout. Elle décerner deux grandes bourses, celle du Gouverneur Général de l'Algérie et celle de la Ville d'Alger. Sa dernière exposition a eu lieu en 1960.
3) L'Institut de Carthage en Tunisie et le Salon Tunisien
L'Institut de Carthage est fondé à Tunis en 1894. Elle est, en quelque sorte, une académie des arts et des lettres, des sciences et d'histoire. Elle expose pour la première fois la même année. Alexandre Roubtzoff y exposa en 1920.
4) Le Salon des Artistes Tunisiens
Créé en réaction au précédent en 1923, André Delacroix en prend la direction. Ce Salon annuel cessa ses activités en 1934, à la mort de son président.
5) Autres associations
On en dénombre encore beaucoup, surtout dans la première moitié du XX° siècle. La Société des Artistes Indépendants de l'Afrique du Nord, créée par José Ortega en 1924, la Société Algérienne des Amis des Arts, l'Association Amicale des Artistes Africains, l'Union Féminine Artistique de l'Afrique du Nord, l'Association des Peintres et Sculpteurs Français du Maroc, etc...
1) Les Expositions Universelles
Les Expositions Universelles sont en vogue au XIX° siècle. Les premières d'entre elles ne se consacre qu'aux produits de l'industrie et de l'agriculture. En 1855, une telle exposition est organisée à Paris, au Palais de l'Industrie. Sur intervention de l'Impératrice, il est prévu une exposition artistique, mais dans un bâtiment annexe. La peinture a désormais une place dans ces expositions.
A partir de celle de Londres de 1892, toutes les Expositions Universelles ont au moins une section consacrée aux colonies. Celle de Tervuren en Belgique en 1897 annonce une tendance qui ne fera que s'amplifier. Des sections artistiques y sont présentées aux côtés de celle qui sont consacrées aux sciences et aux techniques.
Celle de Paris en 1900 est remarquable.
2) Les Expositions Coloniales
On doit souligner l'impact important des Expositions Coloniales de Marseille de 1906, et surtout celle de 1922. Cependant, on ne peut s'empêcher de remarquer la part de propagande en faveur de la colonisation qui est faite lors de ces grandes démonstrations. La toute puissance de la France sur les pays colonisés s'affiche sans véritable remise en question ou critique, même de la part des artistes qui participent à ces expositions.
3) Les Expositions Internationales
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L'Exposition Coloniale Internationale de Paris en 1931. Occupant plus d'une centaine d'hectares du Bois de Vincennes elle est la plus grande jamais organisée. Il y reste encore quelques bâtiments de cette époque. Les principaux pays coloniaux y participent : la Belgique, l'Italie, les Pays-Bas, mais aussi les Etats-Unis. La Société des Peintres Orientalistes Français et la Société Coloniale des Artistes Français y participent. Un Palais des Beaux-Arts coloniaux contemporains. La même année se tient à Rome une Exposition Internationale à laquelle la France participe. Des pensionnaires de la Villa Abd-el-Tif y exposent largement leurs œuvres. En 1934 une autre exposition de ce type à lieu à Naples. |
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