La longueur des biographies n'est pas fonction de l'importance du peintre mais uniquement du temps que j'ai pu y consacrer jusqu'à maintenant, des remaniements et des mises à jour sont à prévoir. Votre aide est bienvenue....
Alexandre Denis Joseph Abel dit ABEL DE PUJOL (1785-1861) : Élève de David il obtient le Grand Prix de Rome en 1811. Il connaît rapidement le succès comme décorateur d'églises et de monuments publics. Il a peint le plafond de la salle C des antiquités égyptiennes du Louvre L'Égypte sauvée par Joseph en 1826.
Louis Abel Truchet dit ABEL-TRUCHET (1857-1918) : Élève de Jules Lefebvre, de Tony Robert-Fleury et de Benjamin-Constant. Il expose à partir de 1891. Il fait partie des membres fondateurs du Salon d'Automne. Il a été sociétaire de la Société nationale des Beaux-arts en 1910. Engagé volontaire comme lieutenant du 1° régiment de Génie en 1914, il meurt aux armées en 1918. Plutôt spécialisé dans les scènes de mœurs et de la vie parisienne, sa production orientaliste reste marginale.
Marcelle ACKEIN (1882-1952) : Née à Alger, elle a passé son enfance en Algérie puis s'inscrit aux Beaux-Arts de Paris. Elle est élève de Fernand Humbert. Elle reçoit une bourse de voyage pour le Maroc et l'Afrique Noire. Sociétaire du Salon des Artistes Français, elle y expose jusqu'en 1936. Elle est récompensée par une Médaille d'Or à l'Exposition Internationale de 1937. Elle expose au Salon des Indépendants de 1926 à 1931. Elle a voyage au Maroc, au Niger, au Sénégal où elle participe à la décoration de la cathédrale de Dakar, au Soudan et en Guinée dont elle a peint les paysages.
Victor ADAM (1801-1866) : Fils du graveur Jean Adam, il débute à 18 ans au Salon de Paris. Il a été l'élève de Regnault. Il est surtout connu comme illustrateur, peintre de batailles et de scènes de genre.
Maurice ADREY (1899-1950) : Il étudie à l'École des Beaux-arts d'Oran et d'Alger puis s'installe à Paris en 1918. Il revient à Oran en 1926 et y exécute des portraits, des paysages et des natures mortes. Il reçoit le grand prix artistique de l'Algérie en 1939. Il se suicide en 1950.
Gaudensi ALLAR(1841-1904) : Il a été mousse dans son enfance, puis travaille chez un imprimeur et prend des cours aux Beaux-arts de Marseille. Il devient architecte et c'est surtout pour cette activité qu'il est connu. Il est en particulier l'architecte du musée d'Art de Toulon, devient membre de la Société des architectes des Bouches-du-Rhône. Il voyage en Algérie en 1886-1887 et en ramène des tableaux de qualité.
Marguerite ALLAR (1899-1974) : Élève de Patricot. Elle présente essentiellement des tableaux de fleurs au Salon de 1929 et 1931. On connaît d'elle quelques œuvres orientalistes.
Ludovic ALLEAUME (1859-1941) : Il fut élève de Hébert, de Gustave Moreau et de Merson aux Beaux-Arts. Sociétaire du Salon des Artistes Français, il y expose de 1883 à 1938. Il voyage en Palestine en 1899 d'où il rapporte de nombreuses esquisses qu'il exploite pour ses toiles à son retour. A la fois, peintre, lithographe et décorateur, il obtient la Légion d'Honneur en 1927.
Raymond ALLEGRE (1857-1933) : Il étudie aux Beaux-arts de Marseille puis avec Paul Laurens à Paris puis subit l'influence de Vollon. Il expose au Salon de 1880 à 1932. Plusieurs tableaux algériens sont présentés vers 1893-94 mais ce sont ses vues de Venise, qu'il reproduit sans cesse, qui le font connaître.
Louis ANCILLON (1906-1987) : Il étudie à l'École des Beaux-arts de sa ville natale d'Oran. Lauréat du Grand Prix artistique d'Algérie, il va étudier à l'École Nationale des Arts décoratifs de Paris. Il expose au Salon de la France d'Outre-Mer de 1935.
Paul Jean ANDERBOUHR (1909-2006) : Élève de Pierre Gaston Rigaud, il expose à partir de 1934. Il voyage au Maroc d'où il ramène de nombreuses études pour des paysages et des scènes d'intérieurs. Il expose au Salon d'automne en 1937 et 1938. Il est connu aussi pour ses vues de Paris.
Pierre ANDRIEU (1821-1891) : Il étudie sous la direction de Delacroix dont il devient par la suite collaborateur et ami. Comme Delacroix il peint souvent des fauves. Il réalise de nombreuses copies de tableaux de Delacroix.
Louis Ferdinand ANTONI (1872-1940) : Originaire de Corse, il débarque très jeune en Algérie. Il étudie aux Beaux-arts d'Alger auprès d'Hippolyte Dubois puis à Paris dans l'atelier de Bonnat en 1892. Il est influencé par Delacroix et les artistes de la renaissance. Il part pour le sud algérien. Il expose à partir de 1901 au Salon des Artistes Français et aux salons algériens. Il épouse le peintre Marie Gautier en 1906. Le Ministère des Colonies lui décerne une bourse de voyage qui lui permet de se rendre en Afrique Noire. En 1912, il est nommé professeur à l'École des Beaux-arts d'Alger et ce, jusqu'en 1940. Il peint des sujets religieux, des panneaux décoratifs, il fut aussi illustrateur.
Ignace Philippe d'ANTONY (c1870-?) : Originaire de Corse, il s'installe à Oran vers 1910. Il dirige le Musée Nessler d'Oran et son académie de peinture.
Louis APPIAN (1862-1896) : Fils du peintre Adolphe Appian, il étudie aux Beaux-arts de Lyon puis de Paris. Il entre dans l'atelier de Cabanel. Il débute au Salon de Lyon de 1886 puis expose au Salon de Paris en 1888. Il effectue un voyage en Algérie qui inspire nombre de ses paysages.
Mathilde ARBEY (1890-1966) : Elle étudie à l'École des Beaux-Arts de Paris sous la direction de Jean-Paul Laurens, Fernand Humbert et Fernand Sabatté. Elle expose à Paris et illustre plusieurs ouvrages. Elle expose des scènes et des paysages du Maroc et de la Tunisie au Salon de la Société Coloniale des Artistes Français pendant les années 1930.
Charles Édouard ARMAND-DUMARESQ (1826-1895) : Il étudie auprès de Thomas Couture et expose au Salon de Paris en 1851. Après s'être adonné à la peinture religieuse il se tourne vers la peinture militaire. Il suit d'ailleurs les armées françaises en Algérie et en Italie. Son passage en Algérie lui inspire quelques sujets orientalistes.
Charles ASSEZAT de BOUTEYRE (1864-1942) : Il étudie aux Beaux-Arts de Paris où il est l'élève de Bouguereau, de Gabriel Ferrier, de Tony Robert-Fleury. Sociétaire du Salon des Artistes Français en 1887, il y expose des tableaux sur des thèmes algériens en 1899, 1901 et 1902. Il donne parfois à ses sujets un caractère symboliste.
Armand Jacques ASSUS (1892-1977) : Né à Alger, il fut l'élève de son père Salomon, d'Hippolyte Dubois dès l'âge de douze ans, de Léon Cauvy, de Rochegrosse. A vingt ans, boursier de la ville d'Alger, il poursuit ses études à Paris sous la direction de Fernand Cormon. A Paris, il se lie à des personnalités telles qu'André Gide, Théo van Rysselberghe ou Albert Marquet. Il effectue ensuite plusieurs séjours en Algérie, revenant régulièrement sur Paris. Il expose au Salon des Artistes Français à partir de 1914, en particulier des scènes de la vie juive. Il expose aussi au Salon d'Automne, au Salon des Tuileries dans les années 20, entre autres. En 1925 il reçoit le Grand Prix Artistique de l'Algérie. Il a voyagé en Espagne et en Italie. A partir de la seconde guerre mondiale il s'installe en Algérie puis rentre en métropole en 1970.
Salomon ASSUS (1850-1919) : Né à Alger, il peint surtout des vues de la Casbah et de Bab-el-Oued mais aussi des caricatures. Il contribue par sa peinture à la connaissance de la vie algéroise de cette époque. Il est le père d'Armand et Maurice Assus.
Albert AUBLET (1851-1938) : Élève de Jacquand et de Gérôme. Il débute avec succès au Salon de 1873 avec une scène de genre (non orientaliste) immédiatement achetée par Alexandre Dumas fils. Il a effectué, entre autres voyages, un périple dans le Bosphore, sans doute en compagnie de Gérôme, en 1881. En 1883 il effectue un séjour d'un mois à Grenade en compagnie de Gérôme et de Pasini. Il reçoit la Légion d'Honneur en 1890. Après deux voyages en Tunisie en 1901 et 1904, il s'y installe en 1905 et devient président de la Société des Artistes de Tunis. Il se rend propriétaire d'un palais de Tunis, le Dâr ben Abdallah qui deviendra en 1964 le Centre des Arts et Traditions Populaires.
Émile AUBRY (1880-1964) : Né à Sétif, dans le Constantinois en Algérie. Il étudie auprès de Gérôme et de Gabriel Ferrier. Il remporte le grand prix de Rome en 1907. Il expose au Salon de 1905 à 1937 avec beaucoup de succès. Il est nommé à l'Institut en 1935.
Jules Robert AUGUSTE (1789-1850) : Issu d'une famille d'orfèvres, il devient élève de Cartelier à L'École des Beaux-Arts de Paris en 1806. Il s'initie tout d'abord à la sculpture et reçoit le Grand Prix de Rome en 1810. C'est son ami Géricault qui le convainc de se mettre à la peinture. Il voyage énormément : en Grèce, en Égypte, au Moyen-Orient, au Maroc et devient l'un des pionniers et promoteurs de l'orientalisme. Ce sont les objets qu'il ramène de voyage que Delacroix utilisera pour ses premières œuvres orientalistes.
Gabrielle AURIOUST (XIX°s)
Adolphe AZE (1823-1884) : Il voyage en Italie et en Orient entre 1842 et 1844 et expose au Salon. Il exécute des scènes d'Égypte, de Constantinople, d'Algérie, à l'huile, à l'aquarelle ou au crayon.
Prosper BACCUET (1798-1854) : Il fut l'élève de Watelet. Il expose régulièrement au Salon à partir de 1827. En 1830 il accompagne la mission scientifique de Morée (Grèce). A son retour il présente de nombreux paysages et sites grecs. Il a probablement voyagé en Afrique du Nord en 1845. De 1845 à 1852 il expose quelques paysages espagnols, italiens et des vues d'Afrique du Nord.
Ernest BAILLET (XIX°-XX°) : Élève de Saunier, il expose au Salon des Artistes Français de 1877 à 1897.
Gaston BALANDE (1880-1971) : Il étudie d'abord à Royan puis à l'École des Arts Décoratifs à Paris, et enfin aux Beaux-Arts auprès de Cormon et de Rupert Brunny. Il expose dès 1910 à Bruxelles puis à Paris. Il se spécialise dans les scènes de genre et les paysages de France à travers un style réaliste en marge des modernes. Quelques œuvres à thème orientaliste sont signalées.
Jean BALDOUI (1890-1955) : Il étudie auprès de Jules Adler, de Henri Lebasque et d'Achille Cesbron. Il expose au Salon d'Automne de 1919 à 1921 puis à la Société nationale des Beaux-arts de 1914 à 1924 et au Salon des Artistes Français de 1928 à 1934. Invité à travailler au Maroc, il s'y établit. En 1930 il produit une série de toiles sur Rabat qui ont beaucoup de succès. Son style se rapproche de celui de ses contemporains au Maroc et en Algérie : Majorelle ou Suréda en particulier. Il produit des scènes de genre, et des paysages du Maroc et de la Martinique.
Adolphe Paul Émile BALFOURIER (1816-1876) : Il débute d'abord une carrière d'avocat mais est attiré par la peinture. Il étudie la peinture de paysage auprès de Charles Rémond. Il voyage en Italie, en Espagne et en France et étudie les grands maîtres. Il expose au Salon de Paris en 1843, 44 et en 1875. Il fut aussi graveur.
Théodore Charles BALKÉ (1875-1951) : Élève de Bouveray et de Surand. Il expose au Salon des Artistes Français en 1920 et 21 sous le nom de Balké-Gry. Il est membre de la Société nationale des Beaux-arts.
Georges Henri BALLOT (1866-1942) : Il étudie à l'École des Beaux-Arts de Paris auprès de Bouguereau et Robert-Fleury. En 1905 et 1906 il voyage en Algérie et en Tunisie. Il expose au Salon des peintres orientalistes français.
Hippolyte BALLUE (1820-1867) : Élève de Diaz, il se spécialise dans l'aquarelle. Ses paysages montrent Paris, la Sicile ou l'Afrique du Nord. Il expose au Salon de 1842 à 1851.
Albert BALMIER (1852-?) : Né en Algérie, il s'installe en France en 1896 où il étudie à l'académie Julian et l'atelier de Jean-Paul Laurens.
Mathieu BARATHIER (1784-1867) : Il fut l'élève de David. Peintre et lithographe, il s'évertue à dépeindre des scènes de genre galant dans un style bien antérieur à son époque. Il participe au Salon de 1827.
Antoine BARBIER (1859-1948) : Il expose au Salon des Artistes Français dont il devient sociétaire en 1913. Il y reçoit une médaille d'argent en 1926 et expose jusqu'en 1939. En 1931, en particulier, il expose des paysages algériens.
Prosper BARBOT (1798-1878) : Élève de Jules Coignet et de Louis Watelet. Il reçoit les conseils de Corot à Rome en 1826-28, ce qui lui permet de donner à ses paysages une liberté qu'ils n'avaient pas auparavant. Il part pour l'Égypte en 1844 et 1846. Il expose régulièrement au Salon de Paris de 1827 à 1840.
Charles BARGUE (1825-1883) : Collaborateur de Gérôme, il est aussi connu comme lithographe. Le style de ses huiles orientalistes, très rares, le rapproche de l'esthétique du XVIII° siècle mais montre aussi un esprit similaire à celui de Gérôme. Il n'a jamais exposé au Salon alors que ses œuvres sont très appréciées.
Alcide BARITEAU (1862-1943) : Né en Vendée, il peint principalement des scènes de genre. On lui connaît quelques scènes orientalistes. Il étudie à l'École des Beaux-Arts de Paris où il est l'élève de Boulanger et de Bonnat. Il s'installe en Algérie où il devient professeur de dessin au collège de Bône. Revenu en France métropolitaine en 1935 il continue à peindre jusqu'en 38-39.
Nous remercions la famille de l'artiste pour les renseignements si aimablement communiqués.
Geneviève BARRIER DEMNATI (1893-1964) : Elle étudie auprès de Simon Ménard et Ernest Laurent. Elle expose au Salon des Artistes Français pour la première fois en 1920. Elle effectue un premier voyage au Maroc en 1922, puis en Tunisie et en Algérie. En 1926 elle rencontre Lahoussine Demnati à Marrakech, qui deviendra son époux en janvier 1929 à Paris. En 1927 elle obtient le Prix de Tunisie au Salon des Artistes français. En 1938 elle se retire de la vie artistique.
Nous remercions la famille de l'artiste pour les renseignements si aimablement communiqués.
François Pierre BARRY (1813-1905) : D'abord coiffeur, il passe ses loisirs à peindre puis se décide à se consacrer entièrement à la peinture. Il étudie d'abord à Marseille auprès d'Aubert puis se rend à Paris en 1840 où il devient l'élève de Gudin puis d'Isabey. Il expose au Salon la même année et remporte une médaille pour ses marines. Il visite l'Égypte en 1862 avec le Prince Jérôme Napoléon où il peint des paysages, des scènes de la vie quotidienne et des ruines archéologiques. Il est probable qu'il ait voyagé en Turquie dans les années 1850. Il reçoit la Légion d'Honneur en 1882.
 Frédéric Auguste BARTHOLDI (1834-1904) : Le célèbre statuaire français, né à Colmar, auteur de la Statue de la Liberté, du Lion de Belfort, entre autres, fut aussi un peintre orientaliste. Il a eu pour professeur Ary Scheffer. Il visite l'Égypte en 1855 en compagnie de Jean-Léon Gérôme, Léon Belly, Narcisse Berchère, entre autres. Il expose au Salon de 1864 sous le pseudonyme d'Amilcar Hasenfratz. |
Jean-Désiré BASCOULÈS (1886-1976) : Il étudie d'abord à Bordeaux puis à Paris où il devient élève de Cormon. Il devient pensionnaire de la Villa Abd-el-Tif en 1923. Au terme de sa bourse, il s'installe en Algérie. Il expose au Salon des Artistes Français, au Salon des Tuileries et à l'Exposition Universelle de 1937, entre autres. C'est un peintre de la lumière et des formes, loin des conventions de l'orientalisme à la mode.
Jean-Tancrède BASTET (1858-1942) : Élève de Cabanel et d'Irvoy à Paris. Il est connu pour ses vues régionalistes des environs de Grenoble et pour quelques scènes et paysages orientalistes. En effet, en 1900 il est nommé par le ministère des colonies comme peintre officiel d'une mission en Égypte et aux Indes. Il devient directeur de l'École des Beaux-arts de Grenoble.
Germaine BAUDE-COUILLAUD (1885-1980) : Elle étudie à l'Académie Julian et intègre ensuite l'atelier de Humbert aux Beaux-Arts de Paris. Elle voyage en Espagne, en Grèce, en Égypte et y peint de nombreux paysages. Elle obtient une bourse de voyage pour le Maroc.
Eugène BAUGNIES (c1841-1891) : Il étudie sous la direction de Mercier et de Charles Gleyre. Il expose au Salon des Artistes Français de 1872 à 1884. On lui connaît des scènes de genre dont certaines sont situées en Égypte.
Jacques BAUGNIES (1874-1925) : Il étudie chez Gérôme et Detaille aux Beaux-Arts de Paris. Il s'adonne aux portraits. On connaît de lui quelques œuvres orientalistes.
Jean-Adolphe BEAUCÉ (1818-1875) : Élève de Bazin, il se consacre à la peinture militaire. Après avoir passé plusieurs années en Algérie, il suit l'armée française en Crimée, puis en Italie. Il accompagne en Syrie le corps expéditionnaire et, plus tard, assiste à la guerre du Mexique. Peignant un peu à la façon d'Horace Vernet, il a en outre produit de nombreux dessins pour des ouvrages illustrés.
Adolphe Marie BEAUFRÈRE (1876-1960) : Brièvement élève de Gustave Moreau, il étudie en Bretagne à partir de 1895, suivant l'école de Pont-Aven puis les nabis. Il devient boursier de la Villa Abd-el-Tif de 1911 à 1913. Il fait partie dans ces années 10, avec Majorelle, Cauvy ou Boutet de Monvel à l'avant-garde orientaliste.
Henri Anatole de BEAULIEU (1819-1884) : Il étudie sous la direction de Delacroix et expose régulièrement au Salon de Paris à partir de 1844. Influencé par son maître, ses œuvres sont empreintes du romantisme du milieu du siècle, d'une poésie un peu mélancolique et sombre.
Émile BEAUME (1888-1967) : Il travaille à l'établissement de la carte géographique du Maroc en 1917. Il obtient le premier grand prix de Rome en 1921. Il expose des scènes marocaines aux salons des Artistes Français. Au Maroc, il est chargé de la décoration de plusieurs palais.
Charles Édouard de BEAUMONT (1812-1888) : Connu essentiellement comme lithographe il a cependant peint des paysages et des scènes de genre. Il crée en 1879 la Société des Aquarellistes dont il devient le Président.
Albert Pierre BEGAUD (1901-1966) : Élève de Cormon, il expose au Salon des Artistes Français en 1923.
Joseph Hippolyte BELLANGÉ (1800-1866) : Élève du Baron Gros il est surtout peintre militaire. Il peint aussi des scènes de genre. Il a peint les batailles de l'Empire. Quelques scènes orientalistes sont connues.
Jean Joseph BELLEL (1816-1898) : Très jeune il étudie la peinture auprès de Justin Ouvrié mais il n'intègre les Beaux-arts qu'à l'âge de 29 ans. Il peint quelques scènes orientalistes, témoins de son art du paysage. Le Sénat possède une "Vue prise aux environs de Médéah", probablement le fruit d'un voyage en Algérie effectué en 1856. Devenu aveugle, pour avoir trop pratiqué la gravure, il cesse de peindre en 1893.
Félix BELLENOT (1892-1963) : Il expose au Salon d'Automne dans les années 1920, puis aux Tuileries. C'est de 1936 à 1961 qu'il peint au Maroc où il enseigne le dessin à l'École des Beaux-Arts de Casablanca, dont il a participé à la fondation.
Charles BELLIER (1796-?) : Élève de son père Jean-François. On lui connaît plusieurs scènes de la guerre d'indépendance de la Grèce.
Léon BELLY (1827-1877) : Élevé par sa mère il poursuit d'abord des études qui s'annoncent brillantes à L'École Polytechnique puis se destine à la peinture. Il devient l'élève d'Édouard Picot et de Troyon et travaille à Barbizon en 1849. Il visite le Liban, la Syrie et l'Égypte en 1850 lors d'une mission scientifique puis l'Égypte en 55-56. Il fait partie, avec Jean-Léon Gérôme, du voyage de l'Impératrice Eugénie au Canal de Suez en 1869. Sa toile intitulée Pèlerins se rendant à la Mecque, exposée au musée d'Orsay est un chef-d'œuvre de l'orientalisme : sa composition impressionne d'emblée, le traitement de l'éclairage y est magistral. Il participa activement aux salons littéraires de Jules Laurens. Il composera des sujets orientalistes jusqu'en 1874.
Gaston BELMON (1907-1995) : Né à Tunis, ses œuvres de jeunesse disparaissent en 1943 lors des combats de la seconde guerre mondiale. A partir de 1944 il devient professeur de dessin à Tunis, tout en continuant à peindre. Il peint à la gouache et à l'aquarelle.
Fernand BELMONTE (1897-1981) : Né en Algérie, il étudie aux Beaux-Arts de Paris sous la direction d'Ernest Laurent. Il débute au Salon des Artistes Français en 1923.
Odette Aymé BELMONTE (1904-?) : Femme du précédent, elle étudie sous la direction d'Augustin Ferrando. Elle expose au Salon des Artistes Français et à l'Exposition Coloniale de Paris en 1931.
Henri BÉNARD (1860-1927) : Il étudie auprès de Gérôme et de Carolus-Duran. Il expose au Salon des Artistes Français de 1900. On le retrouve aux expositions de la Société nationale des Beaux-arts de 1910 à 1914. On trouve de lui des portraits et des figures d'Afrique du Nord.
René BÉNÉZECH (?-1945) : Interprète de chinois pendant la première guerre mondiale, il séjourne ensuite au Maroc pendant une dizaine d'années. Il voyage dans tout le pays et part à la découverte de l'Atlas. En 1929 il sillonne l'Europe en voiture, de Paris à Athènes en passant par les Balkans. Ses œuvres sont des témoignages directs des scènes rencontrées lors de ses voyages traitées dans un style proche de l'illustration, qu'il a aussi pratiqué.
Louis BENISTI (1903-1995) : C'est en 1943 qu'il décide de se lancer dans la carrière de peintre. Il expose en France et en Algérie. Il est professeur de dessin au lycée d'Alger jusqu'en 1971.
BENJAMIN CONSTANT : voir à Jean-Joseph Benjamin CONSTANT dit Benjamin CONSTANT
François-Léon BENOUVILLE (1821-1859) : Il eut pour maître Édouard Picot et débuta au Salon 1838. Il peint de nombreuses scènes historiques ou d'inspiration religieuse. Certaines de ses toiles sont au Louvre. Il effectue un voyage d'études à Rome après avoir reçu le Prix de Rome en 1845. Le musée de Pau conserve de lui une Odalisque.
Pierre Joseph BEPI-MARTIN dit Pierre BEPPI-MARTIN (1869-1954) : Il étudie d'abord le droit à Lyon puis se rend à Paris où il fréquente l'atelier de l'Écluse puis celui de Colarosis. Il part pour l'Égypte en 1895 où il rencontre Émile Bernard, y retourne en 1911 puis rentre en France au déclenchement de la première guerre mondiale. En 1924 il se rend de nouveau au Caire pour devenir professeur de dessin à l'Académie de Zamalek. Il participe à la fondation du Musée d'Art Moderne du Caire. Il s'y installe définitivement.
Nous remercions la famille de l'artiste pour les renseignements si aimablement communiqués.
Narcisse BERCHERE (1819-1891) : Il étudie aux Beaux-Arts de Paris auprès de Renoux et Rémond. En 1855 il obtient une médaille à l'Exposition Universelle. D'abord de l'école de Barbizon il poursuit son œuvre avec des tableaux orientalistes. En 1849-50 il effectue son premier voyage en Orient au service de l'archéologue et numismate Louis Félicien Caignart de Saulcy comme dessinateur. Ce voyage le mènera au Liban, en Palestine et en Égypte. En 1856 il se rend de nouveau en Égypte et dans le Sinaï en compagnie de Léon Belly puis il visite la Haute-Égypte avec Gérôme et Bartholdi. Il fait partie de la suite de l'impératrice Eugénie lors de son voyage en Égypte en 1869. Ses vues du désert et du Canal de Suez le rendent populaire. Ses sujets sont aussi bien des monuments grandioses que des bosquets ombragés, des arbres imposants ou des campements. Traitées par touches empâtées et presque impressionnistes ou bien réalistes, soucieux du moindre détail, ses toiles respirent la passion et le ravissement devant les paysages de rêve.
Alfred BERGIER (1881-1971) : Il est surtout connu comme peintre provençal. Il expose entre 1935 et 1939.
Jean BERJONNEAU (1890-1972) : Il expose au Salon des Artistes Français en 1920 puis aux Indépendants, au Salon d'Automne, à celui des Tuileries pendant tout l'entre-deux-guerres. Il obtient une bourse d'étude pour la Tunisie à l'Exposition de Marseille.
Émile BERNARD (1868-1941) : Il fut élève dans l'atelier de Cormon où il côtoie Toulouse-Lautrec. En 1888, il invente avec son ami Paul Gauguin un nouveau style de peinture qui sera nommé "synthétisme" ou "cloisonnisme". De 1893 à 1904 il voyage en Italie, à Constantinople, au Proche-Orient et en Égypte où il reste six ans. Il peint des scènes d'Afrique du Nord et d'Égypte, inspirés de ses voyages.
Louis Michel BERNARD (1885-c1960) : Il est élève de Cauvy à l'École des Beaux-arts d'Alger. Il expose au Salon, dont il est sociétaire, à partir de 1913, au Salon d'Automne de 1919 à 1938 et au Salon des Indépendants de 1926 à 1938. Il peint essentiellement des paysages. Il accompagne Marquet en Kabylie et dans le Sud Algérien.
 Louis BERNASCONI (1905-1987) : Il étudie la peinture à l'École des Beaux-arts d'Alger dont il est diplômé. De 1932 à 1939, il devient attaché artistique aux studios Paramount à Joinville-le-Pont. Il peint de 1940 à 1961. Après la guerre il s'installe définitivement à Alger où il expose très régulièrement. Il obtient le grand prix de la ville d'Alger en 1953. |
Louis BEROUD (1852-1930) : Il se rend à Paris en 1861 et entre à quinze ans dans les ateliers de décoration de Levastre et Gourdel. Plus tard, il prend des leçons de Bonnat. Il effectue un séjour en Italie en 1884. Il expose au Salon à partir de 1873. Il est connu pour sa peinture décorative officielle ou d'histoire principalement.
Jean Eugène BERSIER (1895-1978) : Il étudie sous la direction de Jean- Paul Laurens, René Ménard, Xavier Prinet et Maurice Denis. Il obtient la bourse de la Villa Abd-el-Tif en 1942. Plutôt connu pour la gravure et comme historien de la gravure il a été aussi peintre. Il peint des scènes de la vie quotidienne algérienne. Il expose dès 1919 à la Société nationale des Beaux-arts ainsi qu'au Salon d'Automne et aux Indépendants. Il a enseigné aux Beaux-arts d'Alger.
Louis BERTHOMMÉ SAINT ANDRE (1905-1977) : Après avoir exposé au Salon des Artistes Français plusieurs portraits, il devient boursier de la villa Abd-el-Tif en 1925, il arrive à Alger où il se consacre aux portraits féminins de la bourgeoisie locale. Il voyage dans le sud de l'Algérie et s'oriente vers le paysage.
Maurice Alexandre BERTHON (1888-1914) : Né à Constantine, il fut l'élève de Flameng, de Baschet, de Royer et de Dechenaud. Il expose au Salon des Artistes Français de 1912 à 1914. Il est tué au début de la première guerre pendant la bataille de la Marne.
Armand BERTON (1854-1927) : Élève de Yvon et de Cabanel aux Beaux-Arts après avoir étudié aux Arts Décoratifs, il abandonne ses cours de dessins lorsqu'il est frappé de surdité. Il étudie seul les maîtres. Il est connu pour ses portraits féminins.
Édouard BERTRAND (1829-1911) : Il fait ses études à Nancy sous la direction de Claude Émile Thiery. Agrégé de Lettres en 1853, il enseigne à Colmar jusqu'à la guerre de 1870. Il enseigne ensuite à Alger puis à Grenoble. Artiste à ses heures, il participe à l’exposition de la Société lorraine des amis des arts de Nancy en 1876 puis au Salon parisien de 1877, 1879 et 1880, avec des paysages au fusain inspirés de son séjour en Algérie.
Nous remercions M. Jean Claude Fayet, qui prépare actuellement la publication d'un "Dictionnaire des artistes lorrains de 1789 à 1914" pour les renseignements si aimablement communiqués.
Émile P. BERTRAND (XIX°-XX°) : Il expose au Salon des Artistes Français. Il fut aussi graveur. On connaît de lui des scènes et des paysages d'Afrique du Nord.
Jean BESANCENOT (1900-1992) : Ethnologue, spécialiste du Maroc, il y voyage beaucoup et en ramène des photos, des estampes… Son ouvrage sur les Costumes du Maroc, fruit de son premier voyage dans les années 1934-1939, a connu un grand succès. En 1948 il participe au tournage d'un film "Noces de sable", tourné dans le sud marocain, en tant que conseiller ethnographique.
Paul Albert BESNARD (1849-1934) : En 1866 il entre dans l'atelier de Cabanel. Il débute au Salon de 1868. En 1874 il obtient le Prix de Rome. Il séjourne trois ans à Rome. Il fut surtout décorateur (La Sorbonne, L'École de Pharmacie). Il voyage en Espagne en Algérie en 1893 puis au Maroc en 1894, en Inde en 1906 et expose des tableaux orientalistes au Salon de 1895. Il eut de nombreuses charges officielles dans le domaine artistique dont la Direction de l'École des Beaux-Arts à Paris, celle de la Villa Médicis. Il fut académicien, fondateur de la Société nationale des Beaux-arts. |
Pauline BEVIA-VOISIN (1865-1951) : Elle arrive à Alger en 1880 après avoir étudié aux Beaux-arts de Lyon sous la direction d'Hippolyte Lazerges. Elle épouse le sculpteur Jean Bevia, et expose notamment des marines à la Société des Artistes Orientalistes Algériens. Elle participe à l'exposition de 1903.
Pierre Marie BEYLE (1838-1902) : Peintre aux multiples facettes il est connu comme caricaturiste, peintre d'histoire, de genre, de marine et orientaliste, illustrateur indépendant. De 1867 à 1880 il présente au Salon des scènes dont certaines ont l'Algérie pour cadre.
Roger BEZOMBES (1913-1994) : Il reçoit le Prix de Rome en 1936 puis reçoit une bourse de voyage qui lui permet de se rendre pour la première fois au Maghreb en 1937. C'est au Maroc qu'il débarque. Il est enchanté par ses découvertes et produit de nombreuses œuvres qui seront exposées l'année suivante à son retour en France. En 1946 il retourne en Afrique et repasse par le Maroc. Il a été peintre officiel de la Marine. Il reçoit de nombreuses récompenses et les commandes officielles affluent.
François-Auguste BIARD (c1798-1882) : Il voyage très tôt, dès les années 1820 en Égypte, Syrie, Grèce et en Afrique puis en Laponie et au Spitzberg, ce qui en fait un des premiers peintres voyageurs. C'est un audacieux aventurier. Il est connu pour ses sujets humoristiques et ses "scènes plaisantes", illustrateur des mœurs de tous pays, mais aussi pour des scènes dramatiques issues de ses voyages. Connu aussi comme portraitiste de cour, il a dépeint la Cour de Louis Philippe.
 Alexandre BIDA (1813-1895) : Il s'est formé sous la direction d'Eugène Delacroix mais tient plus de Decamps dont il a emprunté la précision du dessin. Son premier voyage en Orient date de 1844. Il voyage en Égypte où il reste plusieurs mois en 1850 malgré le choléra qui sévit au Caire. Il voyage aussi en Grèce, Turquie, Liban et Palestine. Il participe aux Salons de 1847 à 1861. Il est aussi connu comme illustrateur de la Bible. |
Daniel BIDON (XX° s) : Il étudie à l'École des Beaux-arts de Bordeaux et présente un panneau décoratif en 1930. Il s'installe à El-Biar en Algérie où il expose à plusieurs reprises. Il peint essentiellement des paysages algériens et italiens.
Marie-Gabriel BIESSY (1854-1935) : Il étudie à l'École des Beaux-arts de Lyon en 1876 sous la direction de Clément puis à Paris en 1879 avec Carolus Duran et Luc-Olivier Merson. Il débute au Salon de Lyon en 1878, à celui de Paris en 1882. Il expose principalement des portraits. Il voyage en Amérique du Sud en 1884, puis en Europe et en Afrique. Il finit sa carrière au Caire comme directeur de l'École des Beaux-Arts.
Eugène BILLAUD (1888-1964) : Il étudie la peinture à Grenoble et à Lyon de 1908 à 1913. A Paris il fréquente les ateliers libres. Il visite le Sud Algérien en 1934 et 1936, l'Italie en 1935 et l'Espagne en 1947. Il expose au Salon Tunisien de 1922 à 1954.
Étienne BILLET (1821-1888) : Il étudie à Marseille dans l'atelier de Aubert puis à Paris en 1842, avec pour professeurs Drolling et Léon Cogniet. Il peint d'abord des portraits et des scènes de genre. Vers la fin des années 1850 il se rend plusieurs fois en Algérie. Il passe plusieurs années en Égypte dans les années 70. Il peint des scènes de genre et des portraits. A noter qu'étant fils de boulanger, Billet s'attache souvent à représenter des scènes de fabrication et de vente du pain.
 Alphonse BIRCK (1859-1942?) : Il expose au Salon dès l'âge de 28 ans après une formation à Paris aux Arts Décoratifs et dans les académies libres, puis part pour l'Algérie avec sa famille lors de l'annexion de Metz en 1906. Il possède un atelier à Alger, rue d'Isly. Il peint des scènes de la vie quotidienne, paysages, marines et portraits en majorité des aquarelles et des pastels. Dans les années 1890, il fait un long séjour en Égypte, voyage en Palestine et en Syrie, puis retourne à Alger. Il expose régulièrement à Metz jusqu'en 1936. |
Maurice BISMOUTH (1891-1965) : Né à Tunis, il étudie auprès de Jules Adler, d'Auguste Pinchard et de Léon Bellemont à Paris. Il expose au Salon des Artistes Français de 1912 à 1930. Il expose régulièrement à Paris et en Tunisie jusqu'en 1960. Il dépeint surtout la vie juive de Tunisie.
Paul BISTAGNE (1850-1886) : Il étudie à l'École des Beaux-arts de Marseille. Il fut influencé par Félix Ziem. Comme lui, il peint des scènes de pêche et de marines de Marseille, de Venise ou du Bosphore, dans une lumière vive.
Josée R. BIZARDEL (XX°) : Elle expose au Salon des Artistes Français de 1929 à 1939, et au Salon d'Automne de 1931 à 1935, essentiellement des paysages. Elle fut membre de l'Union des femmes peintres et sculpteurs.
André BIZET (1888-1970) : Il expose au Salon d'Automne, à celui des Tuileries et aux Artistes Indépendants. Il a effectué plusieurs voyages, en Grèce et en Tunisie notamment.
René-Antoine BLAIN (1873-?) : Élève à l'École des Beaux-arts de Lyon en 1890, il expose des paysages à partir de 1892.
Marcel BLAIRAT (1849-?) : Il étudie auprès de son père. Il deviendra peintre, aquarelliste et graveur. Il réside en Haute-Égypte et débute au Salon en 1877.
Alexandre BLOCH (1860-1919) : Élève de Gérôme et de Bastien-Lepage, il débute au Salon de Paris dès 1880. Il peint surtout des scènes de Paris mais aussi des scènes de genre.
Edmond de BOISLECOMTE (1849-1923) : Élève de Jean-Paul Laurens à l'Académie Julian et de Rivey. Il débute au Salon de 1879 où il expose le "Palier des Exécutions à l'Alhambra de Grenade". Il pratique la peinture de genre.
Maurice BOITEL (1919-2007) : Il étudie aux Beaux-Arts de Paris après sa démobilisation de la seconde guerre mondiale. En 1946, il reçoit le Prix Abd-el-Tif et séjourne deux ans en Algérie. Il en rapporte des œuvres qu'il expose à Paris au Salon des Artistes indépendants, au Salon de la Jeune peinture, au Salon d'Automne, et plus tard, au Salon des Artistes français, entre autres.
Émile BOIVIN (1846-1920) : Il peint des scènes lumineuses et précises de la vie dans les pays du Maghreb. Elles datent des années 1890 et 1900 pour la plupart.
Maurice BOMPARD (1857-1936) : D'abord formé par Dominique Antoine Magaud à Marseille, il va parfaire sa formation à Paris. Là, il est l'élève de Gustave Boulanger et de Jules Lefebvre aux Beaux-Arts. Il expose au Salon de 1878. En 1882, grâce à une bourse de voyage, il visite la Tunisie puis l'Algérie. En 1889, il passe son voyage de noces en Algérie. Membre à Paris de la Société des Peintres Orientalistes et à Alger du Salon des Artistes Algériens et Orientalistes, il représente des scènes de la vie quotidienne de Biskra et d'autres villes sahariennes. Cependant, ses vues de Venise constituent le gros de son œuvre. Il fut décoré de la Légion d'Honneur.
S.A.I. la princesse Mathilde Laetitia Wilhelmine BONAPARTE (1820-1904) : Fille du roi Jérôme Bonaparte de Westphalie et cousine germaine de Napoléon III, elle est née à Trieste. Elle épouse en 1840 le prince russe Anatole Demidoff dont elle se sépare quatre ans après. Elle s'installe à Paris en 1846. A partir des années 1850 elle tient un salon dans son hôtel particulier parisien où elle reçoit les artistes de l'époque, peintres, mais aussi écrivains, poètes, sculpteurs, etc. Aidant les artistes elle s'adonne elle-même à la peinture, avec une prédilection pour le pastel et surtout l'aquarelle. Son œuvre comporte quelques tableaux orientalistes.
Ferdinand BONHEUR (XIX°) : Ce peintre, essentiellement orientaliste, est connu par ses scènes et ses paysages animés ainsi que quelques marines et paysages urbains. Aucun détail biographique ne nous est parvenu.
Pierre BONIROTE (1811-1891) : Il étudie aux Beaux-arts de Lyon dès 1824, à 13 ans, sous la direction de Revoil. Il expose à Lyon en 1833. Il visite l'Italie en 36-39 et rencontre à Rome Flandrin et Ingres. Sur la recommandation d'Ingres, il est chargé par la duchesse de Parme de créer une école de peinture à Athènes en 1840. Il la dirigera pendant trois ans, puis est nommé professeur à Lyon en 1843. Il a peint des sujets historiques, des scènes de genre, des portraits, des paysages de sites et de monuments grecs. Il a laissé de nombreux dessins et aquarelles.
 Léon BONNAT (1833-1922) : Il commence à étudier en Espagne sous la direction de Federico Madrazo puis entre dans l'atelier de Cogniet à Paris et expose trois portraits au Salon de 1857. Il se rend ensuite en Italie et produit de nombreux tableaux sur des thèmes religieux. Il entreprend un voyage en Orient en 1870. Sa période orientaliste est courte et il reprend vite sa spécialité qui est le portrait. Il devient membre de l'Académie des Beaux-arts en 1881, professeur et chef d'atelier à l'École des Beaux-Arts. |
Frédéric BORGELLA (1833-1901) : Il est connu pour ses paysages et ses scènes de genre.
Auguste BORGET (1809-1872) : Élève de Gudin, il effectue un long voyage qui le mène de l'Amérique du Nord, à l'Amérique du Sud puis en Orient et en Extrême-Orient. Il expose au Salon de 1836 à 1859, principalement des sujets orientaux et chinois.
Émile BOU (1908-1989) : Il fait ses études à Blida en Algérie ainsi qu'à Alger. Il expose dans toute l'Afrique du Nord, en France et aux États-Unis. Dans la mouvance post-impressioniste, il peint des paysages, des marines et des natures mortes.
Paul-Louis BOUCHARD (1853-1937) : Élève de Boulanger et de Lefebvre. Il expose aux Salons de 1880 à 1930. Il dépeint des scènes de harem et de captives. Il obtient la Légion d'Honneur en 1924.
Étienne BOUCHAUD (1898-1989) : Chargé de mission pour le Maroc en 1918, il y effectue un voyage d'études et réalise la décoration de bâtiments officiels. En 1924 il obtient la bourse de la Villa Abd-el-Tif. Il peint en Algérie toutes les scènes qui lui tombent sous le regard et s'attache à transmettre une vérité brute des personnages qu'il croise ou qu'il côtoie, saltimbanques, prostituées, gamins des rues, simples passants. Lorsqu'il échappe aux charmes troubles d'Alger, ses paysages et ses scènes sont baignés de lumière. Jusqu'à la fin de sa vie il restera attaché à l'Algérie où il retournera sans cesse.
Jean BOUCHAUD (1891-1977) : Il étudie sous la direction de Henri Harpignies, Jean-Paul Laurens, Marcel Baschet et William Laparra. Il participe à la première guerre mondiale et à la démobilisation il choisit de séjourner à Carthage. En 1920, c'est à cheval et en costume local qu'il parcourt la Maroc. Sociétaire du Salon des Artistes Français, il obtient une médaille d'or en 1928. E, 1921 il est boursier de la villa Abd-el-Tif. Il y côtoie Jean Launois. En 1934 il est fait chevalier de la Légion d'Honneur. Il présente des œuvres à l'Exposition Universelle de 1937 et obtient le Grand Prix. En 1942 il est nommé peintre de la Marine. Il accumule, récompenses, bourses de voyage, commandes officielles.
Michel BOUCHAUD (1902-1925) : Le plus jeune frère d'Étienne et Jean Bouchaud a une vie trop courte pour qu'on puisse mesurer tout ce que son œuvre portait de promesses. Il arrive en Algérie en 1925 pour rejoindre son frère Étienne alors résident à la villa Abd-el-Tif. En 1928 il se dirige vers le grand sud. Il a été surtout aquarelliste et poursuit une carrière d'illustrateur.
 Pierre BOUCHERLE (1895-1988) : Né à Tunis, il commence dès le lycée à dessiner des caricatures pour les journaux de cette ville. Engagé volontaire au cours de la première guerre mondiale il est gravement blessé lors du débarquement des Dardanelles et reçoit la médaille militaire. Il vient à Paris où il rencontre d'illustres peintres comme Modigliani, Derain, Picasso, Kiesling, Othon Friesz ainsi que Guillaume Apollinaire. De retour à Tunis il obtient la première bourse de voyage décernée par le gouvernement tunisien en 1923 et part pour l'Espagne. Il expose au Salon d'Automne en 1931 puis il devient membre du jury du Salon des Tuileries et du Salon des Artistes Indépendants entre autres. Après la deuxième guerre mondiale il fonde à Tunis le Groupe des Quatre puis le Groupe des Dix, embryon de ce qui deviendra en 1949 l'École de Tunis, groupe de peintres de tous styles, confession ou idéologie. |
Auguste BOUCHET (1831-1889) : Il étudie à l'École des Beaux-Arts en 1853 où il est élève de Léon Cogniet. Il expose aux Salons de 1863, 1866 et 1868. Il présente de nombreux paysages orientaux. On suppose qu'il est mort au Caire.
Joseph Félix BOUCHOR (1853-1937) : Il fut l'élève de Benjamin-Constant et de Jules Lefebvre. Il effectue un long voyage en Égypte et en Algérie et illustre plusieurs romans sur des thèmes orientalistes. Il expose au Salon de 1879 à 1936. Il reçoit la Légion d'Honneur en 1910.
Pierre BOUDET (1915-) : Il étudie auprès de Gabriel Domergue. Il a figuré à partir de 1945 au Salon des Artistes Français, entre autres. Des expositions personnelles sont présentées à Tokyo et Bruxelles en 1969-70, plusieurs à Paris dans les années 70 et 80. Il peint surtout des paysages animés normands ainsi que des paysages découverts lors de ses voyages (Venise, Afrique du Nord,..)
Auguste BOUGOURD (1830-1917) : Il étudie auprès de Jean Joseph Bellel. Il est surtout aquarelliste et s'adonne plus rarement à l'huile. Il effectue plusieurs envois au Salon de 1868 à 1882. Il est surtout peintre de paysages français.
Gustave Rodolphe Clarence BOULANGER (1824-1888) : Devenu orphelin, il est envoyé par son oncle en Algérie. Il entre à l'École des Beaux-Arts de Paris en 1846 où il devient élève de Paul Delaroche et de Pierre Jollivet. Il remporte le Prix de Rome en 1849. Il expose au Salon de 1848 à 1875. Il est nommé membre de l'Académie des Beaux-Arts en 1882. Il enseigne aux Beaux-Arts de Paris ainsi qu'à l'Académie Julian. Certains de ses tableaux orientalistes lui valent une certaine renommée comme Kabyles en déroute, ou Djeïd et Rahia.
Louis BOULANGER (1806-1867) : Il entre à l'École des Beaux-Arts en 1821. Il a pour professeurs Guillon-Lethière et Achille Devéria. Il expose aux Salons de 1827 à 1864. Il fut un intime de Victor Hugo qui le prit sous son patronage et participa au mouvement des romantiques. Avec Alexandre Dumas père il effectue un voyage en Tunisie et en 1857 puis il réalise une série d'œuvres sur l'Algérie. En 1860 il est nommé directeur de l'École des Beaux-arts de Dijon.
 Eugène Victor BOURGEOIS (1855-1909) : Peintre autodidacte, il expose dès l'âge de 19 ans au Salon de Paris. Il était employé à la préfecture de la Seine, dans les bureaux de l'inspection des Beaux-arts lorsqu'il présente ses premiers essais, marines ou paysages. Il reçoit en 1884 une mention honorable et en 1885 une médaille de bronze. Les commandes officielles arrivent rapidement. Il expose ensuite régulièrement au Salon des Artistes Français des paysages bretons, limousins ou cévenols. Il peint aussi des paysages du Maghreb. |
Bernard BOUTET DE MONVEL (1884-1949) : Il étudie auprès de son père Maurice, puis auprès de Merson pour la peinture et Jean Dampt pour la sculpture. A partir de 1903 il expose dans divers salons. Il participe à l'expédition de Salonique en 1915 aux côtés de Paul Jouve. Affecté par Lyautey en 1918 à Fès, il tombe amoureux de cette ville et la peint de la terrasse de sa demeure. Il reste au Maroc jusqu'en 1925. Il est membre de la Société nationale des Beaux-arts et du Salon d'Automne. Il meurt accidentellement dans le même avion que le boxeur Marcel Cerdan et la violoniste Ginette Neveu.
 Louis Maurice BOUTET DE MONVEL (1851-1913) : Fils de chimiste, il commence ses études de peinture dans l'atelier de Rudder, puis étudie auprès de Cabanel, Lefebvre et Boulanger. Il débute au Salon en 1874. En 1879 il présente Arabes revenant du marché, toile acquise par le musée d'Amiens. Il excelle dans le portrait et se fait connaître aussi comme illustrateur de livres pour enfants. |
Henry BOUVET (1859-1945) : Il étudie aux Beaux-arts de Lyon auprès de Jean-Baptiste Poncet et de Michel Dumas dès 1878 puis à Paris en 1891 à Paris avec Alfred Roll et Eugène Carrière. Il s'oriente vers la peinture décorative. Surtout connu pour ses scènes intimes ou de la vie parisienne. Quelques scènes orientalistes.
Maurice BOUVIOLLE (1893-1971) : Il étudie à l'École des Beaux-Arts de Paris. En 1917 il se rend en Algérie comme soldat dans un régiment de tirailleurs. Il devient pensionnaire de la villa Abd-el-Tif en 1921 en compagnie de Jean Bouchaud, puis s'installe définitivement en Algérie à Blida, à l'issue de son séjour à la villa. En 1922 il expose une première "Place de Ghardaïa" au Salon des Artistes Français, thème qui deviendra un leitmotiv de son œuvre. Il obtient le Grand Prix Artistique de l'Algérie en 1931 et participe aux Expositions Coloniales de 1931 et 1937. Maurice Bouviolle est essentiellement un peintre du sud et de la lumière, des foules et des marchés, des places animées et des terrasses.
Yves BRAYER (1907-1990) : Il étudie aux Beaux-Arts à partir de 1926 et dans l'atelier de Lucien Simon. Il expose ensuite aux Salon d'Automne, celui des Artistes Indépendants, celui des Tuileries. Des expositions personnelles sont organisées à Paris, Londres, Nice, New-York, Genève, entre autres. Il devient membre de l'académie des Beaux-Arts en 1857 et vice-président puis président du Salon d'Automne. Il est nommé conservateur du Musée Marmottan à Paris. Il obtient une bourse de voyage pour l'Espagne en 1937, voyage au Maroc en 1928 et remporte le premier Prix de Rome en 1930 à la suite de quoi il effectue un long séjour en Italie. Il a peint de nombreux paysages de Provence et de Camargue mais aussi des paysages du Maghreb. Il réalise des aquarelles lors de ses nombreux voyages, notamment en Égypte et en Iran.
Émile BRÉCHOT (1887-1971) : Initié dès l'enfance au dessin dans le milieu familial, il étudie la peinture à l'École des Beaux-arts de Rouen. Vers 1906, il s'inscrit en sculpture dans l'atelier d'Antonin Mercié aux Beaux-Arts de Paris, puis effectue un stage dans celui de Rodin. Il s'éloigne de la sculpture pour l'art des médailles et pour la peinture. Après la première guerre mondiale, il vit en Angleterre avec son épouse où il peint paysages et marines. Il rentre à Paris en 1921 après sa séparation d'avec son épouse et obtient un poste de restaurateur au Louvre puis au musée national de Saint-Germain-en-Laye. Nommé à Tunis au Musée Alaoui du Bardo pour succéder à M. Pradère son fondateur, il y exerce la fonction de conservateur de 1928 à 1949. Il consacre ses loisirs à la peinture et aux médailles. Sociétaire du Salon Tunisien, il y expose régulièrement avec ses amis Lellouche, Moses-Lévy, Picard ou Roubtzoff. Totalement désintéressé en tant qu'artiste, il ne fait pas commerce de ses œuvres qu'il offre volontiers à ses amis. Il rentre en France dans sa ville natale de Caudebec-en-Caux en 1948 mais continue à se rendre en Tunisie chaque année. Il réorganise le musée de Caudebec-en-Caux dans la Maison dite des Templiers après sa restauration, et en sera le conservateur jusqu’à son décès en 1971. Ce musée conserve plus d'une centaine de ses œuvres.
Nous remercions l'Association des Amis du Vieux Caudebec et du Musée Biochet-Bréchot ainsi que son président Paul-Louis Boquet, pour les renseignements si aimablement communiqués.
 Antonin BRÉFORT-PORCHÉ (1869-1923) : Résidant à Tunis depuis 1900 où il enseigne le dessin au Lycée Carnot, il y expose en 1904, puis rejoint la métropole et s'y marie. Il revient à Tunis en 1908. Il voyage dans le sud du pays en 1911 et au Maroc, en particulier à Tanger, en 1913. Il expose à Tunis en 1914 et envoie parallèlement trois oeuvres au Salon des Orientalistes de Paris. Nommé professeur à Monaco en 1918 il quitte la Tunisie. En 1922 il expose à Paris où l'État lui achète "Marché au soleil d'Oudida". Après sa mort, ses anciens collègues de l'école de dessin se cotiseront pour acheter une toile "Le Souk des Sacs à Tunis" pour en faire don au musée de Boulogne-sur-mer, sa ville natale. |
Germain Fabius BREST (1823-1900) : Élève d'Émile Loubon à Marseille, puis de Troyon à Paris. Sur les conseils appuyés de son professeur, il fait un séjour en Turquie, de 1855 à 1859. Il en ramène des tableaux où sa connaissance de l'architecture ottomane et ses dons d'observateur font de ses toiles des documents sur la vie quotidienne en Turquie. Il peindra des thèmes orientalistes pendant près de vingt ans après ce voyage. Il voyage aussi à Venise et en Algérie. Il expose régulièrement aux Salons de 1850 à 1896.
Georges BRÉTEGNIER (1860-1892) : Élève de Jean-Léon Gérôme et d'Ernest Meissonier. Il expose pour la première fois en 188. En 1884 il voyage en Espagne puis au Maroc, à Tanger. Il y accompagne la mission française menée par Féraud auprès du Sultan Moulay Hassan à Fès. Il est accompagné des peintres Louis-Auguste Girardot et Jules Alexis Muenier. Il poursuit son exploration du Maghreb vers l'Algérie. Il y voyage à nouveau en 1888-1890 en ajoutant la Tunisie à ses destinations.
Maurice BRIARD (1881-1957) : Élève de Gérôme, il devient sociétaire du Salon des Artistes Français. Il peint des nus féminins avec parfois des décors ou accessoires orientalistes.
Nous remercions la famille de l'artiste pour les renseignements si aimablement communiqués.
Louis Édouard BRINDEAU de JARNY (1867-1943) : Il expose au Salon d'Automne de 1907 et au Salon de la Société nationale des Beaux-arts de 1910 à 1935. Il participe à l'Exposition Coloniale de 1906.
Alexis de BROCA (1868-1948) : Élève de Merson, il expose à partir de 1903 au Salon des Artistes Français et au Salon des Tuileries en 1932. Il participe au Salon des Peintres Orientalistes à partir de 1908. Il réalise des paysages de Bretagne, quelques portraits et quelques vues d'Afrique du Nord.
Matteo BRONDY (1866-1944) : Il étudie la peinture auprès de Vignal puis de Tony Robert-Fleury et Jules Lefebvre. Il voyage beaucoup et s'installe en Italie. Il est envoyé au Maroc pendant la première guerre mondiale et se fixe à Meknès. Ses meilleures œuvres sont celles prises sur le vif. Il expose au Salon des Indépendants à partir de 1909.
André Guillaume BROSSARD (1808-1890) : Il étudie aux Beaux-Arts de Paris auprès du Baron Gros puis de Paul Delaroche. Il expose au Salon de Paris de 1833 à 1890.
A. BROUARD (XIX°-XX°) : Aucune donnée biographique ne nous est parvenue de cet artiste qui a exercé en Afrique du Nord, en particulier en Algérie à la fin du 19ème et au début du 20ème siècle. Il est connu pour ses paysages animés, scènes de désert, campements, caravanes.
 Pierre Aristide André BROUILLET (1857-1914) : Son père Louis-Amédée était sculpteur, directeur des Beaux-Arts et conservateur du Musée de Poitiers. En 1876 il entre à l'École centrale des arts et manufactures. Mais deux ans plus tard, poussé par sa vocation pour la peinture, il quitte l'école centrale pour celle des Beaux-Arts. Il devient l'élève de Gérôme puis de Jean-Paul Laurens. Il débute au Salon en 1879 avec un portrait d'homme. Il se fait remarquer favorablement par le critique avec des toiles de genres divers : portraits, tableaux d'histoire, études d'après nature, etc. Il présente en 1844 Exorcisme : musiciens arabes chassant le djinn du corps d'un enfant (au musée de Poitiers) et en 1885 une Noce juive à Constantine. Ses œuvres orientalistes, rares, représentent surtout des scènes grecques ou algériennes. Il fit de nombreux voyages en Algérie et se maria à la fille d'un riche négociant juif de Constantine. |
Charles BROUTY (1897-1984) : Il arrive en Algérie en 1912, participe à la première guerre comme soldat en Syrie. De retour à Alger, il devient boursier de la Casa Velasquez puis retourne travailler en Algérie. Il participe à l'illustration de grands journaux d'Algérie.
Mme Jules de Saux dite Henriette BROWNE (1829-1901) : Née Henriette Sophie de Bouteiller. Elle reçoit des leçons de Chaplin et de Alphonse Perrin et débute au Salon de 1853. Ses deux Intérieurs de Harem exposés en 1861 lui valent une très grande réputation. Elle peint des scènes du Maghreb et d'Égypte ainsi que des sujets grecs. Elle a effectué au moins un voyage en Orient, plus précisément à Constantinople.
Guillaume-Charles BRUN (1825-1908) : Il entre aux Beaux-Arts en 1847 ou il devient l'élève de Alexandre Cabanel et d'Édouard Picot . Il débute au Salon en 1851 et se consacre presque exclusivement à des scènes de la vie et des paysages algériens. Il est sociétaire du Salon des Artistes Français à partir de 1883. Il fut peintre officiel au ministère de la guerre.
Odette BRUNEAU (1891-1984) : Elle étudie d'abord à l'École des Beaux-arts de Besançon de 1908 à 1911 pour intégrer ensuite l'atelier de Fernand Cormon à Paris. Devenue enseignante pour le dessin, elle exerce à Casablanca à partir de 1916. Elle participe à l'ouverture d'une académie de peinture dans cette ville.
Ernest BUTTURA (1841-1920) : Fils du médecin de Louis-Philippe, il étudie sous la direction de Victor Biennourry et de Barrias. Il expose au Salon de Paris à partir de 1863. Il a peint des paysages du sud de la France, d'Italie et d'Afrique du Nord.
Frédéric Marius de BUZON (1879-1958) : Élève de Quinsac, d'Albert Maignan et de Fernand Cormon. Cependant, malgré cet enseignement classique il est vite attiré par les courants nouveaux insufflés par les Renoir, Degas, Valadon et Utrillo qu'il fréquente occasionnellement. Il est sociétaire du Salon des Artistes Français où il reçoit une médaille d'or en 1922. Il fut pensionnaire de la villa Abd-el-Tif en 1913. Après la première guerre mondiale, il s'installe définitivement en Algérie. Il voyage au Maroc dans les années 20 et en 1948, il découvre aussi la Tunisie et l'Espagne mais c'est surtout Alger, la Kabylie et la vallée du M'zab qui l'inspirent. Victor Barrucand a dit de lui qu'il "sculpta à grands pans les vallées kabyles et donna à la touche algérienne une densité qui lui manquait".
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