Peintres orientalistes français

Index des peintres par ordre alphabétique

La longueur des biographies n'est pas fonction de l'importance du peintre mais uniquement du temps que j'ai pu y consacrer jusqu'à maintenant, des remaniements et des mises à jour sont à prévoir. Votre aide est bienvenue....

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Édouard Léon Louis LEGRAND dit EDY-LEGRAND (1892-1970) : Il commence ses études artistiques à Genève et y expose pour la première fois au Musée Rath en 1912. Après un bref passage à Munich, il étudie à Paris à l'Académie Humbert puis aux Beaux-Arts. Il étudie ensuite sous la direction de Lucien Simon. Il débute comme illustrateur et commence à voyager en Europe. Il peint aussi de larges compositions et réalise la décoration de paquebots et de grands magasins parisiens. En 1923 il effectue un séjour en Algérie puis au Maroc. En 1933 il collabore avec Majorelle, mais c'est surtout avec Henri Clamens qu'il se lie d'amitié en 1934 au Maroc. Il voyage durant une vingtaine d'années de Tanger à Goulimine, le Maroc devient alors sa terre d'élection et il s'y installe.

Émile Étienne ESBENS (1821-?) : Il est connu pour ses portraits, ses figures et ses natures mortes.

Anna de l'ESPINNOIR (XIX°)

Henry d'ESTIENNE (1872-1949) : Élève de Jean-Léon Gérôme aux Beaux-Arts de Paris. Il débute au Salon de 1896. Il visite le Maghreb, la Turquie, l'Égypte. Il participe a plusieurs expositions coloniales. Il participe à l'Exposition Universelle de 1900. Il obtient alors le titre de peintre du Ministère des Colonies. Il effectue deux voyages en Algérie en 1911 et 1926. Ils sont décisifs dans son orientation vers l'orientalisme. Ses portraits de femmes de Bou-Saâda ont été très appréciés.

Antoine ETEX(1808-1888) : Connu essentiellement comme sculpteur, en particulier pour la réalisation de deux des quatre hauts-reliefs des piédroits de l'Arc de Triomphe, il a été aussi peintre. Il s'est formé auprès d'Ingres et du sculpteur James Pradier. En 1832 il effectue un voyage de trois semaines en Algérie d'où il rapporte de nombreux croquis.

Jean EVEN (1910-1986) : Il entre en 1932 à l'École des Beaux-Arts de Paris où il est l'élève de Devambez et de Charles Guérin. Il expose au Salon de 1935 et il obtient une médaille d'or en 1939. En 1936 il reçoit le prix de la Casa Velasquez. A cause de la guerre civile en Espagne, il profitera de ce prix au Maroc à Fès. Il réalise de nombreuses affiches touristiques pour le Maghreb dans les années 40.

Joseph EYSSERIC (1860-1932) : Géographe, explorateur, mathématicien et astronome, c'est en amateur qu'il s'adonne à la peinture. Il voyage dans le monde entier et en particulier au Proche-Orient.

Pierre FAGET-GERMAIN (c1900-1961) : Il étudie à l'école des Arts Décoratifs de Bordeaux. Il peint des marines recherchées. Il a travaillé avec Léon Carré et Albert Marquet.

Victor Marius FARCY (1858-1942) : Élève de Fernand Sabatté et René Xavier Prinet, il expose au Salon de Paris.

Hélène FAREY NIVELT (née en 1909) : Née à Alger, elle étudie à l'école nationale des Beaux-arts de cette ville de 1928 à 1931. Elle se rend à Paris en 1937 et expose au Salon d'Automne. Elle épouse le peintre Roger Nivelt en 1941. Elle obtient plusieurs bourses de voyages : vers la Tunisie en 1946, le Maroc en 1952, l'Égypte et le Soudan en 1956. Une donation Farey-Nivelt a été faite au musée de Noyers-sur-Serein.

Paul FENASSE (1899-1976) : Né à Alger, il étudie à l'École des Arts Décoratifs de cette ville puis à Paris. Sociétaire du Salon des Artistes Français à partir de 1926, il expose aussi au Salon des Artistes Orientalistes Algériens. Il devient professeur à l'École des Arts et Industries d'Alger. Il peint de larges compositions, paysages et panoramas d'Algérie, de la côte au grand sud. De retour en France en 1953 il rejoint sa fille, installée au Texas, aux États-Unis.

Laurent Charles FERAUD (1829-1888) : Il participe à toutes les campagnes de l'armée française en Afrique de 1848 à 1860 comme interprète. Il fut à la fois archéologue, peintre et diplomate en Afrique du Nord avant de devenir ministre plénipotentiaire à Tanger.

Louis FERNEZ (1900-1984) : Sa famille s'installe en Algérie en 1913, il entre dès son arrivée à l'École des Beaux-arts d'Alger sous la direction de Léon Cauvy. En 1917 il se rend à Paris ou il devient l'élève de Fernand Cormon. Il commence à exposer à Paris dès 1920. Il retourne régulièrement en Algérie puis s'y fixe. Il y travaille en compagnie du peintre Louis Antoni. Il a longtemps vécu à El-Biar et a enseigné à l'École des Beaux-arts d'Alger. En 1942 il rentre définitivement en France.

Eloi Firmin FERON (1802-1876) : Élève du Baron Jean Gros, il voyage en Algérie et en Tunisie. Prix de Rome en 1826 il revient à Paris en 1832 et travaille pour les galeries de Versailles où il peint, entre autres, La Prise de Rhodes.

Augustin FERRANDO (1880-1957) : Né en Algérie, il étudie à l'École des Beaux-arts d'Alger en 1898 sous la direction d'Hyppolite Dubois. Il fait la connaissance du peintre Rochegrosse dont il reçoit les conseils. Il est incité à poursuivre ses études à l'École des Beaux-Arts de Paris et c'est en 1906 qu'il entre dans l'atelier de Cormon. C'est à Paris qu'il fait la connaissance des fauves qui influenceront son style. Dans les années 1920 il dirige l'École des Beaux-arts d'Oran. Sa peinture élégante et équilibrée, aussi bien dans les formes que dans la palette, respire le calme et la sérénité.

Gabriel Joseph Marie Augustin FERRIER (1847-1914) : Élève de Pils, Lecoq de Boisbaudran et E. Hébert, il étudie à l'École des Beaux-Arts et obtient le Prix de Rome en 1872. Dès ses débuts les critiques jugent ses tableaux agréables et d'un grand charme mais parfois maniéré et froid. Il sera plus apprécié pour ses portraits et sera reconnu comme un enseignant remarquable à l'École des Beaux-Arts où il enseigne depuis 1903. Il expose au Salon dans les années 1870 et 1880. On connait de lui des tableaux orientalistes de la fin des années 1880. Il devient commandeur de la Légion d'Honneur en 1911 et membre de l'Académie des Beaux-arts en 1906.

Odette FERRU (1915-) : Elle étudie à l'École des Beaux-arts de Toulon en 1933 puis aux Beaux-Arts de Paris de 1934 à 1937. Elle expose au Salon des Artistes Français. Elle épouse le sculpteur orientaliste Marceau Ferru qu'elle suit à Alger. Elle y habite pendant 30 ans et elle y exerce son métier de peintre. De retour en France elle gardera ses habitudes de peintre paysagiste en réalisant des vues du sud de la France.

Raymond FEUILLATTE (1901-1971) : Il étudie à l'École Nationale supérieur des Beaux Arts et des Arts Décoratifs dont il obtient le premier grand prix en 1924. Il voyage au Maroc et en Tunisie en 1933-34 grâce à une bourse de voyage. Il y réalise plusieurs portraits et scènes, à l'huile ou à la gouache. Il expose aux Salons parisiens. Il est aussi décorateur, il exécute des cartons de tapisseries et la décoration à fresques des églises de Nanterre et Châtenet. Il préside le Salon d'Automne en 1941.
Nous remercions la famille de l'artiste pour les renseignements si aimablement communiqués.

Alexandre FICHET (1881-1968) : Il expose des portraits et des paysages dans divers salons, en particulier celui des Indépendants. Il préside le Salon Tunisien de 1912 à 1968. Pendant la seconde guerre mondiale il sera déporté en Silésie, ce qui interrompra l'activité du Salon, mais en reviendra à la fin de la guerre.

Isidore FLACHÉRON (1806-1973) : Il est surtout connu pour ses paysages d'Italie et du Midi de la France. Au Salon de 1864 il présente un paysage d'Algérie.

Eugène Napoléon FLANDIN (1803-1876) : Né à Naples. Élève d'Horace Vernet. Il débute au Salon en 1836. Il fait ensuite un voyage en Algérie en 1837 où il accompagne l'armée française dans sa campagne. Ses connaissances en archéologie le désignent pour une mission en Perse en 1840 accompagné de l'architecte Coste. Cette mission relève du roman d'aventure. Il s'agissait d'une mission diplomatique française chargée de recueillir le maximum de renseignements sur une Perse à l'époque isolée diplomatiquement, fermée à l'Occident. Le chef de la mission, peu diplomate, fut rappelé à Paris, laissant sur place les deux artistes, dans un milieu hostile et peu connu. Après deux ans de travail acharné ils reviennent en France et publient un album sur la Perse en six volumes qui fera date. Il retourna au Moyen-Orient en 1844, en Mésopotamie. Ses toiles et ses gouaches représentent souvent les monuments orientaux.

Lucienne FLEURY-D'HERBEZ (XIX-XX°) : Élève de Fernand Sabatté et René Xavier Prinet, elle expose au Salon de Paris. Elle effectue un voyage au Maroc en 1936.

Eugène Victor de FLOGNY (1825-1879) : Il mène une brillante carrière militaire, tout d'abord élève de Saint-Cyr puis officier de cavalerie pour se hisser jusqu'au grade de général de cavalerie. Il participe, à la tête du 3ème régiment de chasseurs d'Afrique à la répression de l'insurrection algérienne de 1871. Il s'installera définitivement en Algérie où il terminera ses jours. Il a mené de front une carrière de peintre, après des études dans l'atelier de Delacroix. On le trouve au Salon des Artistes Français de 1869 à 1876 avec uniquement des scènes algériennes dont plusieurs sur des thèmes militaires.

Louis FLOT (XIX-XX°) : Il vivait et travaillait en Afrique du Nord au début du XX° siècle.

Lucien FONTANAROSA (1912-1975) : Il fait ses études aux Beaux-Arts de Paris. Il obtient une bourse de voyage en 1934 et le grand prix de Rome en 1936. Il effectue un voyage au Maroc en 1935. Il est connu pour de grandes compositions historiques.

Siméon Jean Antoine FORT (1793-1861) : Il étudie sous la direction de Christian Brune et expose des paysages au Salon à partir de 1824. Il voyage en Europe et en Égypte. Il aurait visité l'Algérie en 1840 mais ses tableaux remarquables par leur précision topographique sur des paysages et vues algériennes ont surtout été réalisées à partir de croquis d'officiers ayant participé à la conquête du pays.

Charles Dominique FOUQUERAY (1869-1956) : Il étudie aux Beaux-Arts de Paris où il est l'élève de Cabanel et de Cormon. Il maîtrise toutes les techniques picturales. D'une lignée de marins, il devient peintre officiel de la Marine et des Colonies. Il sillonne la Méditerranée comme fusilier pendant la première guerre mondiale. Il est un des rares peintres à avoir exercé en Arabie Saoudite. Il expose au Salon des Artistes Français de 1890 à 1955 et participe à l'Exposition Universelle de 1900. Il a illustré, entre autres, le Roman d'un Spahi de Pierre Loti. Il est aussi connu comme décorateur, affichiste, lithographe et graveur.

Louis-Vincent FOUQUET (1803-1869) : Il étudie dans l'atelier de Decamps. Il pratique l'huile et l'aquarelle et expose au Salon de 1827 à 1868.

Jacqueline Marguerite FOURNIALS (XIX°-XX°) : Elle expose à la Société nationale des Beaux-arts en 1928 et obtient une bourse de voyage en 1931.

Pierre Georges FRAILONG (1886-1961) : Il étudie d'abord à Limoges puis à Paris dans l'atelier de Cormon. Il expose au Salon des Artistes Français à partir de 1923, principalement des vues d'Algérie. A partir de 1913 il est professeur de dessin au lycée Bugeaud d'Alger. Il devient vice-président de la Société des Artistes Orientalistes Algériens.

Georges FRANÇOIS (1880-1968) : Élève aux Beaux-arts de Tours de 1897 à 1902, il étudie ensuite dans l'atelier de Jean Paul Laurens. Il voyage dans les colonies françaises de 1917 à 1937 et participe à de nombreuses expositions.

Félix Maurice FREDOUILLE (1896-?) : Né à Oran en Algérie. Il expose au Salon des Artistes Français. Il obtient une médaille d'argent en 1925. Il devient professeur à l'École des Beaux-arts d'Alger en 1950.

Édouard FRÈRE (1819-1886) : Frère cadet de Théodore Frère. Il étudie aux Beaux-Arts de Paris à partir de 1836 sous la direction de Paul Delaroche. Il expose au Salon de 1842 jusqu'à sa mort. Principalement peintre de scènes de genre champêtres et campagnardes, on lui connaît quelques paysages orientaliste.

Charles Théodore FRÈRE (1814-1888) : Son père voulait l'orienter vers une carrière musicale, il choisira la peinture. Il fut l'élève de Jules Cogniet et de Camille Roqueplan. Il expose au Salon la première fois en 1834. Il voyage en Algérie en 1837, Constantinople et la Syrie et ne peint plus à partir de ce moment que des scènes orientalistes et en présente pour la première fois au Salon de 1839. Les aristocrates de l'époque aiment à acquérir ses œuvres très appréciées des critiques. Il se rend à Alger en 1837 et 1839, ainsi qu'à Constantine. En 1851 il entreprend un long périple, passant par Malte, la Grèce, la Turquie, la Syrie, la Palestine puis l'Égypte. Il a un atelier au Caire. Le gouvernement égyptien lui confère le titre de "bey". Il fait partie, comme de nombreux peintres de la suite de l'impératrice Eugénie lors de son voyage au Canal de Suez en 1869. Ses cieux bleu azur faits d'aplats de teintes unies, sont sa "marque de fabrique", souvent imités, rarement égalés. Il fut accusé par ses critiques de se "répéter un peu". Il expose régulièrement au Salon jusqu'en 1887.

Achille Émile Othon FRIESZ (1879-1949) : Précoce, il dessine avec style dès l'âge de 12 ans. Issu d'une famille de navigateurs, il devient l'élève de Bonnat mais quitte son atelier après une observation désagréable de son maître. Il étudie ensuite avec profit avec Charles Lhullier, un ami de Jongkind. D'abord salué comme fauviste, il expose aux côtés de Matisse au Salon des Indépendants. Il est connu pour ses paysages normands, bretons, ses portraits puis de grandes compositions, des paysages d'Italie et d'Orient. Il devient professeur et enseigne dans les murs de l'ancien atelier de Bouguereau.

Fromentin

Eugène FROMENTIN ( 1820-1876) : Élève de Cabat pour le paysage et de Rémond, il fait dès l'âge de 22 ans un voyage en Orient, plus précisément en Algérie. Il s'est rendu célèbre pour ses écrits (Dominique entre autres). En tant qu'écrivain il a laissé à l'orientalisme Un été dans le Sahara paru en 1854 et Une année au Sahel paru en 1858. Selon l'expression de Sainte-Beuve c'est un artiste "armé de deux mains" car il est aussi bien reconnu comme écrivain que comme peintre. Il débute comme peintre au Salon de 1847. Il décrit les chasses arabes, les caravanes et les fantasias qu'il sublime et embellit. Baudelaire dit que "ces toiles soulèvent en moi une vapeur enivrante, qui se condense bientôt en désirs et en regrets". Elles lui valent un premier prix au Salon de Paris en 1859 et la Légion d'Honneur.

Gustave Achille FROMENTIN (1818-1878) : On connaît de lui un dessin intitulé la halte de chameaux à Aïn Mahdy. Ses liens avec le précédent ne sont pas établis.

Antoine GADAN (1854-1934) : La famille Gadan s'installe à Bône en Algérie en 1886. Antoine Gadan explore la région mais aussi l'Aurès et le Sud Algérien. Il reste à l'écart des milieux artistiques et expose très rarement à Alger. Plusieurs de ses œuvres sont conservées au musée et à la wilaya de Constantine. Il représente souvent des scènes des métiers de la terre et de l'élevage.

Marcel GAILLARD dit MARCEL-GAILLARD (1886-1947) : Il étudie à l'école des beaux-arts de Rouen. Peintre, aquarelliste, graveur et illustrateur, il fonde le groupe de la "Jeune peinture française". Lauréat du prix de l'Afrique équatoriale. Il a séjourné et peint à Alger et dans l'Oranais en 1928.
Nous remercions la famille de l'artiste pour les renseignements si aimablement communiqués.

Jean Fabien GALEY (1877-1966) : Il étudie sous la direction de Jean Paul Laurens puis devient sociétaire du Salon des Artistes Français. Il expose à partir de 1911 et devient professeur à l'École des Beaux-arts de Toulouse.

Gilbert GALLAND (1870-1956) : Il étudie auprès d'Hippolyte Dubois à Marseille. Il expose au Salon des aquarelles qui sont des vues de Marseille, de Bretagne, de l'Algérie et de l'Extrême-Orient. Il a décoré le restaurant "Le train bleu" à la gare de Lyon à Paris. Il s'installe en Algérie en 1889. Il participe à la création de la Société des Peintres Orientalistes Algériens en 1897. Il voyage dans le sud algérien en compagnie de Maxime Noiré.

Louis GALLIAC (1849-1934) : Il étudie sous la direction d'Alexandre Cabanel, d'Adolphe Yvon et de Léon Bonnat. De 1879 à 1923 il expose au Salon de Paris et au Salon des Artistes Français. De ses maîtres il acquiert la précision du dessin et la maîtrise des textures.

Geneviève-Marie GALLIBERT (1888-1978) : Elle étudie sous la direction de Raoul Dufy. Elle est sociétaire du Salon d'Automne dès 1922. Elle expose au Salon des Tuileries et devient peintre du Ministère de l'Air. Elle est connue comme paysagiste, on note des vues et des scènes du Maroc qu'elle visite à plusieurs reprises au début des années 30.

Sauveur GALLIERO (1914-1963) : Né à Alger, il étudie le dessin sous la direction de Henri Chevalier au lycée puis entre aux Beaux-arts d'Alger. Aidé par Albert Camus qui l'héberge un temps il expose à Oran grâce aux encouragements de l'écrivain. L'exposition est un succès. Il entre dans l'armée en 1936 et y reste neuf années pendant lesquelles il continue à dessiner. En 1945 il est à Paris puis visite l'Europe. Il visite le Maroc en 1949. Il obtient une bourse de la Casa Velasquez. Il enseigne un temps à l'École des Beaux-arts d'Alger.

Ambroise Louis GARNERAY (1783-1857) : Fils de peintre, il s'embarque pour les Indes, assiste à plusieurs combats, fait naufrage à plusieurs reprises. Il était timonier sur la "Belle-Poule" en 1806 lorsque celle-ci tombe aux mains des anglais. Il reste prisonnier à Portsmouth jusqu'en 1814. Pendant sa captivité il se remet à l'étude du dessin et de la peinture. De retour en France, il obtient la place de peintre du Duc d'Angoulême, grand amiral de France. En 1833 il devient directeur du musée de Rouen, puis entre à la manufacture de Sèvres. Il fut surtout peintre de marine mais aussi dessinateur et graveur.

Constant Georges GASTÉ (1869-1910) : Il étudie auprès de Cabanel et de Raphaël Collin. En 1892, il visite le Maroc, puis tout le Maghreb et la Palestine. Il obtient en 1896 une mention honorable au Salon des Artistes Français et une médaille de 3° classe en 1897. Il séjourne longtemps en Algérie, visite la Tunisie en 1898 puis l'Égypte, la Palestine. Il se consacre à l'orientalisme pendant de nombreuses années mais sa recherche d'exotisme "neuf" le pousse jusqu'en Inde et au Ceylan. Il meurt à Madurai en Inde en 1910.

Émile GAUDISSARD (1872-1957) : Né à Alger, cet artiste polyvalent est tour à tour peintre, lithographe, sculpteur, maître tapissier et architecte. Il devient sociétaire du Salon des Artistes Français en 1906, expose au Salon d'Automne et à celui de la Société nationale des Beaux-arts. Il obtient une bourse de voyage en 1904. Il réalise des décorations de navires, de magasins et de restaurants. En peinture il réalise des huiles et des aquarelles.

Saint-Elme GAUTIER (1849-1905?) : Élève de Gérôme il expose au Salon de Paris de 1870 à 1876. Il est surtout connu comme illustrateur.

Antoine Gabriel Tancrède GAZEAU Comte de la BOUÈRE (1800-1881) : Élève de Christian Brune et d'Édouard Picot, il participe comme capitaine d'état-major à l'expédition d'Alger en 1830 et peint des vues d'Afrique du Nord et d'Égypte. Il débute au Salon en 1827 avec des vues d'Italie et des paysages orientaux. Il a pratiqué la gouache. Le musée d'Angers possède quelques œuvres de ce peintre.

Léon GEILLE de St LÉGER (1864 - ?) : Né à Alger, il suit les cours d'Hyppolyte Dubois au conservatoire d'Alger, puis il s'inscrit à ceux de Paris. De retour en Algérie, il collabore à différents journaux illustrés. Il expose au Salon des Artistes Français de 1893 à 1901.

Alexandre GENET (1799->1850) : Capitaine, il participe aux premières étapes de la conquête de l'Algérie. Il y reste jusqu'en 1837. Il expose au Salon à partir de 1838.

Joseph Zephyris GENGEMBRE (c1818-1870) : Élève de Alexandre Couder, il expose au Salon de 1839 à 1870. Il peint des scènes historiques, des portraits, des animaux. Il pratique l'aquarelle.

Robert Albert GENICOT (1890-1981) : Élève d'Ernest Laurent, il expose au Salon des Artistes Français à Paris et obtient une médaille d'argent en 1925. Boursier du prix du Maroc en 1927. Il obtient une médaille d'or en 1937 à l'Exposition Internationale. Il expose aussi au Salon de la Société Coloniale des Artistes français. Ses vues du Maroc sont appréciées par les personnalités locales.

Henry GEOFFROY (1853-1934) : Il étudie sous la direction d'Adam Levasseur et expose à partir de 1874 au Salon de Paris puis au Salon des Artistes Français. Il s'est spécialisé dans la représentation de l'enfance, de ses jeux mais aussi de ses misères. On lui connaît plusieurs représentations d'enfants d'Afrique du Nord, en portraits ou mis en scènes.

Alphonse Léon GERMAIN-THILL (1873-1925) : Né en Algérie, il a été l'élève de Fernand Cormon puis de Gustave Moreau à Paris. Il expose au Salon des Artistes Français à partir de 1903. En 1906 il retourne en Algérie.

GeromeJean-Léon GEROME (1824-1904) : C'est peut-être le peintre préféré des amateurs de peinture orientaliste. Gérôme est, de plus, excellent sculpteur. En 1841 il devient l'élève de Delaroche. Il est un des derniers adeptes du classicisme et se fait connaître avec son Combat de coqs. Il connaît une carrière officielle, est professeur de peinture à l'École des Beaux-Arts, chef de file du mouvement académiste. Il voyage en Turquie en 1854, en Égypte en 1857, ramène des cartons de croquis et peint des tableaux originaux aux couleurs vives, à la pâte lisse impressionnants quant à la finesse du détail. Il expose régulièrement aux Salons. Il devient professeur à l'École des Beaux-Arts en 1864. De très nombreux peintres furent de ses élèves.

Théophile GIDE (1822-1890) : Il étudie sous la direction de Paul Delaroche et de Léon Cogniet à partir de 1840. Il expose au Salon à partir de 1845. On lui connaît quelques scènes orientalistes mais surtout sa toile de propagande intitulée "Chefs arabes présentés au prince-président" conservée à Ajaccio.

Léon GIFFARD (XIX-XX°) : Connu surtout pour ses paysages il fut l'élève de Winter. Il expose au Salon à partir de 1901.

Pierre Julien GILBERT (1783-1860) : Il étudie sous la direction de Nicolas Ozanne et de Louis-Philippe Crépin. Il se spécialise dans la peinture de marine. Peintre officiel à Alger en 1830 il a l'occasion de peindre le débarquement des troupes françaises. Il devient professeur de dessin à l'École Navale. De 1822 à 1859 il est présent au Salon de Paris.

René GILLOTIN (1814-1861): Officier de Marine, il réalise un périple autour du monde. Ses aquarelles témoignent de son passage en Orient entre 1840 et 1843, Constantinople, Smyrne, Athènes ainsi qu'en Afrique Noire dans les années 1850, en Amérique latine et en Océanie.

Louis Eugène GINAIN (1818-1886) : Élève de Nicolas Charlet et d'Abel de Pujol, il débute au Salon de 1839. Le Duc de Montpensier l'emmène en Espagne avec lui en 1844. Peintre de chevaux, cette spécialité lui donne l'occasion de présenter fantasias, chevaux arabes et leurs cavaliers.

Léon Jean GIORDANO DI PALMA (1886-?) : Il est nommé peintre par le ministère des colonies et expose au Salon des Artistes Français des paysages, dont certains dépeignent l'Afrique du Nord.

Albert GIRARD (1839-1920) : Il entre à l'École des Beaux-Arts de Paris en 1857 où il étudie sous la direction de Bellel, de Picot et d'Hippolyte Flandrin. Il reçoit le Prix de Rome en 1861. Il expose au Salon de 1859 à 1880. Il peint de grands panneaux et des tableaux dépeignant des scènes de la vie quotidienne en Algérie et en Kabylie.

EGirardetEugène Alexis GIRARDET (1853-1907) : Il est né de parents suisses, son père, Paul Girardet, était graveur et frère des peintres suisses Karl et Édouard Girardet. Il devient l'élève de Gérôme. Il voyage très souvent dans tous les pays du Maghreb à partir de 1874 ainsi qu'en Égypte et en Palestine. Il rencontre Étienne Dinet à Bou-Saada. Il expose au Salon de 1878 à 1880. Il expose aussi des œuvres orientalistes à l'Exposition Universelle de 1900 ainsi qu'à l'Exposition coloniale de Marseille en 1906. Sa peinture met l'accent sur la lumière qu'il réussit à capturer avec justesse. C'est un peintre exact, aux chauds coloris.

Jules GIRARDET (1856-1938) : Frère d'Eugène Girardet. Élève de Cabanel il peint surtout des scènes de genre et des portraits. Quelques tableaux orientalistes sont signalés.

Julien GIRARDIN (<1855-1891) : Il expose des scènes de genre ou des paysages orientalistes aux Salon de 1855 à 1869.

Alexandre Antoine GIRARDOT (1815-?) : Entré aux Beaux-Arts de Paris en 1836, il expose au Salon de 1841 à 1848. C'est par ses vues d'Algérie qu'il est principalement connu.

Louis Auguste GIRARDOT (1856-1933) : Il a été l'élève de Gérôme et de Paul Dubois. Il obtient une bourse de voyage en 1887 et part pour le Maroc et l'Algérie. Il y retourne plusieurs fois. Il peint surtout des sujets féminins. Il expose au Salon des Artistes Français de 1881 à 1889. Il participe à l'Exposition Universelle de 1889.

Pierre François Eugène GIRAUD (1806-1881) : Il entre à l'École des Beaux-Arts de Paris en 1821, il a pour professeurs Louis Hersent et Joseph Théodore Richomme. Il reçoit le Prix de Rome pour la gravure en 1826 et expose au Salon de 1831 à 1866. Il voyage en Espagne, en compagnie de son ami Alexandre Dumas, puis en Algérie et à Tunis.

Sébastien Charles GIRAUD (1819-1892) : De 1843 à 1847 il voyage aux Iles Marquises d'où il rapporte de nombreux dessins. Il participe aux missions de "découvertes" des mers du Nord du prince Napoléon. Il a dépeint les milieux aristocratiques qu'il fréquentait et quelques scènes de genre orientalistes. C'est le frère d'Eugène Giraud, auprès duquel il a pris des leçons.

David Eugène GIRIN (1848-1917) : Originaire de Lyon, il étudie aux Beaux-arts de cette ville sous la direction de Joseph Guichard. Il expose à partir de 1870. On lui connaît des scènes de genre d'un Orient imaginaire et des paysages dont l'Algérie est le cadre.

Girodet

Anne Louis GIRODET de ROUCY-TRIOSON (1767-1824) : Élève de David dès l'âge de 18 ans, il obtient le Prix de Rome en 1789. À la Révolution il doit quitter Rome et se rend à Naples puis à Gênes. De retour en France, il occupe un logement au Louvre. En 1815 il est élu membre de l'Académie des Beaux-arts. Il utilise des modèles qui vivent en France et n'a jamais voyagé en Orient. Sa monumentale toile intitulée "Les révoltés du Caire" du Musée de Versailles dénote un style fortement marqué par celui de son maître bien que teinté du romantisme naissant.

Gaspard GOBAUT (1814-1882) : Il débute comme dessinateur pour l'Armée en 1836. Il exerce jusqu'en 1881. Utilisant surtout l'aquarelle il a peint des scènes de la guerre de Crimée, des scènes d'Algérie et du Maroc (sans s'y être jamais rendu). Pour ses scènes de la conquête d'Algérie il a utilisé parfois des esquisses d'Alexandre Genêt et de Ferdinand Dupoc.

Alfred GODCHAUX (1835-1895) : Peut-être le père d'Émile. Il a peint des paysages de Constantinople et des sujets italiens. Mais une confusion entre ses tableaux et ceux d'Émile est toujours possible.

Émile GODCHAUX ((c1860-?) : Peut-être apparenté à Alfred Godchaux. Leurs œuvres peuvent être confondues car leurs thèmes sont très proches. On lui attribue des vues d'Afrique du Nord.

Charles Léon GODEBY (1866-1952) : Il étudie sous la direction de Jean-Léon Gérôme et de Luc Olivier Merson. Il expose au Salon à partir de 1890. Connu comme peintre de la Bretagne, on trouve aussi de lui plusieurs vues d'Algérie.

Auguste François GORGUET (1862-1927) : Il fait ses études à l'École des Beaux-Arts de Paris où il a pour professeurs Gustave Boulanger, Gérôme et Léon Bonnat. Il obtient une bourse de voyage en 1894 qui lui permet de visiter l'Italie, l'Espagne et l'Afrique du Nord. Il expose au Salon de Paris en 1894 et participe à l'Exposition Universelle de 1900.

Pierre GOURDAULT (1880-1915) : Élève de Baschet et de Schommer à l'École des Beaux-Arts de Paris. Il est sociétaire des Artistes Français dès 25 ans. Il voyage en Tunisie en 1905-06 puis s'y installe en 1912 avec son épouse Marie Martin-Gourdault. Il meurt au Champ d'Honneur durant la première guerre mondiale. Une exposition personnelle de ses œuvres avait été présentée en 1913 au Salon Tunisien.

Hippolyte Casimir GOURSE (1870-c1930) : Élève de Jean Paul Laurens et de Benjamin-Constant. Il devient sociétaire du Salon des Artistes Français. Il expose principalement des paysages. Parmi eux, des vues d'Afrique du Nord, en particulier de Tunisie.

Louis GRANATA (1901-1964) : Né en Italie, il obtient la nationalité française à la suite de son engagement aux côtés des français pendant la guerre. Il étudie la peinture auprès de Jules van Biesleweck et de Rochegrosse pour le paysage. D'abord pastelliste il utilise ensuite l'huile. Il possède un atelier à Alger et peint dans le sud Algérien des scènes typiques : personnages, paysages de Bou-Saada, de Kabylie, des marines. Il obtient de nombreuses récompenses comme le Grand Prix de la Société Libre des Artistes Algériens en 1938, une Médaille d'Argent d'art, sciences et lettres en 1960.

Alexandre GRELLET (1835-?) : Élève d'Horace Vernet et de Barrias, il débute à Paris en 1861 et expose à Paris jusqu'en 1891 des tableaux religieux, et d'histoire. On lui connaît quelques scènes orientalistes.

Thérèse GRIMONT (née en 1901) : Elle étudie sous la direction de Fernand Humbert et expose au Salon des Artistes Français à Paris. Elle produit des scènes de genre et des paysages d'Afrique du Nord.

François Adolphe GRISON (1845-1914) : Élève de Justin Lequien, il débute au Salon de 1873. Il s'installe dans les environs de Genève en 1868. Il a peint des scènes de genre dont quelques unes sur des thèmes orientaux.

Gros

Antoine Jean GROS (1771-1835) : Il fut l'élève de David dès l'âge de 14 ans mais rejoint très vite le mouvement préromantique qui fera l'admiration de Delacroix ou de Géricault. Sa toile la plus célèbre, exposée au Louvre, représente Bonaparte et les pestiférés de Jaffa, une œuvre de propagande comme il sut en produire, que ce soit sous l'Empire ou la Restauration. En réalité, il n'a jamais voyagé en Orient mais s'est inspiré des rapports faits par l'entourage de Bonaparte de retour de la campagne d'Égypte. Troublé par la vague romantique il revient au style de David avec des sujets mythologiques vers la fin de sa vie. Son œuvre suscite alors bien des critiques. Ces attaques, la maladie et la solitude le conduiront au suicide. On le retrouve noyé, près de Meudon.

Fidel GUDIN (1800-1874) : Il débute au Salon en 1824. Il peint des scènes turques et des portraits.

Herminie GUDIN épouse FAUCHIER (1825-?) : Elle étudie auprès de son père, Théodore Gudin. Mariée, elle expose sous le nom de Herminie Fauchier. Elle peint des marines, dont des vues du Bosphore, et des paysages.

Th. Gudin

Jean Antoine Théodore GUDIN (baron) (1802-1880) : Élève de Girodet-Trioson, il se sépare de ce dernier pour rejoindre les romantiques. Il débute au Salon de 1822 et obtient à celui de 1824, la Grande Médaille d'Or. Il fut chargé de nombreux tableaux pour la galerie de Versailles. Il fut sous le règne de Louis-Philippe et de second Empire, le peintre officiel de marines. Il prend part à l'expédition d'Alger en 1830.

Ernest GUERIN (1887-1952) : Il étudie à Rennes auprès de Lafont et Ronsin. Il est principalement connu comme peintre de la Bretagne, de la mer. Il utilise surtout la gouache et l'aquarelle. On lui connaît quelques vues de Tunisie.

Victor Oscar GUETIN (1873-1916) : Élève de Benjamin Constant. Il obtient le premier Grand Prix de Rome en 1902 et le Prix Henner en 1909.

Jean Adrien GUIGNET (1816-1854) : Il étudie à l'École des Beaux-Arts de Paris en 1836 et expose au Salon de 1840 à 1848. Ses tableaux historiques ou orientalistes ont cette fantaisie de l'éclectisme qui prévalait chez les artistes qui n'ont pas été en contact avec l'Orient et dont la technique académique était parfaitement maîtrisée mais auxquels on a reproché le manque de vie dans la composition.

Paul GUIGOU (1834-1871) : Ses parents le destinaient à des études pour devenir notaire mais ses prédispositions artistiques le font remarque par Émile Loubon, directeur des Beaux-arts de Marseille. Il part étudier à Paris en 1862. Il effectue un voyage en Algérie en 1866 dont il ramène des paysages. Il meurt prématurément à l'âge de 37 ans d'une congestion cérébrale.

Gustave Achille GUILLAUMET (1840-1887) : Il étudie à l'Académie des Beaux-Arts de Paris et obtient le second prix de Rome en 1861. Il part pour l'Algérie en 1862. Il y séjourne plusieurs fois et pousse l'audace jusqu'à adopter la façon de vivre des autochtones. Il y contracte la malaria. Comme Fromentin, il acquiert une double renommée de peintre et d'écrivain. Il relate ses expériences dans ses écrits (publiés en 1888) et peint des scènes du Sahara, et mettant en avant le respect profond qu'il éprouve pour les populations dont il partage l'existence. Vers la fin de sa vie, la lumière devient sa préoccupation principale dans ses toiles.

Pierre Désiré GUILLEMET (1827-1878) : Il voyagea et s'installa à Constantinople. Il y travaille pour le sultan Abdulaziz et établit la première académie privée de dessin et de peinture en 1874 avec l'aide du Sultan, dans la rue Kalyoncu Kullu où il enseigne en compagnie de sa femme, la technique et le style de la peinture occidentale.

Octave Denis Victor GUILLONNET (1872-1967) : Élève de Lionel Royer et de Fernand Cormon. Il expose au Salon à partir de 1887. Il obtient une médaille d'argent en 1900. Il est connu pour ses paysages champêtres. En 1901 il reçoit une bourse de voyages qui lui permet de passer une année en Algérie. Sa technique sera très influencée par la lumière de l'Afrique du Nord et il utilise la manière impressionniste des ombres colorées.

Robert Raoul André GUINARD (1896-1989) : Élève de Fernand Cormon et de Jean Pierre Laurens, il expose au Salon des Artistes Français. Il séjourne deux ans au Maroc.

Adolphe GUMERY (1861-1943) : Il étudie à l'École des Beaux-Arts de Paris à partir de 1882 sous la direction de Gustave Boulanger et de Jules Lefebvre. Il expose au Salon à partir de 1881, puis à la Société nationale des Beaux-arts ainsi qu'au Salon d'Automne dont il a été l'un des fondateurs. Il voyage beaucoup, en Espagne en 1910, en Algérie où il rencontre Étienne Dinet puis au Maroc et en Tunisie dans les années 20.

Jean-Baptiste Louis GUY (1824-1888) : Il étudie aux Beaux-arts de Lyon à partir de 1839. Dès l'année suivante il expose à Lyon puis au Salon de Paris en 1868. En 1871 il devient enseignant à l'École des Beaux-arts de Lyon mais est rapidement et injustement révoqué.

Félix GUYOT-GUILLAIN (1878-1960) : Il étudie à l'École des Beaux-arts de Besançon puis à Paris. Il s'installe en Tunisie en 1905. Il participe à la conservation de la médina de Tunis. Il expose en Tunisie et à Paris de 1911 à 1958.

Georges GUYON (1789-1860) : Militaire de carrière, il débute comme aide de camp de Louis-Philippe puis devient général de l'Armée française. Il participe à la campagne militaire contre l'émir Abd-el-Kader. Il expose au Salon de Paris de 1837 à 1848, principalement des sujets militaires de campagnes d'Afrique.

Guys

Constantin GUYS (1802-1892) : il est né en Hollande. Il est, depuis 1848, correspondant de l'Illustrated London News et c'est comme correspondant de guerre qu'il assiste à la Guerre de Crimée et pousse jusqu'à Constantinople à la fin de l'année 1853. Il voyage beaucoup, en 1854 il est en Grèce, de nouveau à Constantinople la même année puis de nouveau pour la Crimée, en 1855 fait escale en Égypte, et réalise de nombreux dessins, souvent rehaussés d'aquarelle. Il est surtout connu pour ses descriptions de la vie et de la mode sous le second Empire. Il se fixe à Paris en 1865.

Auguste HADAMARD (1823-1886) : Il étudie sous la direction de Paul Delaroche. Il expose au Salon de Paris à partir de 1846. On lui connaît quelques scènes orientales.

Godefroy de HAGEMANN (1820-1877) : élève de Filippo Palizzi à Naples, il expose à Nantes en 1861 puis à Paris en 1872. Il voyage en Orient. Il peint des scènes de la vie au Caire.

Roger Charles HALBIQUE (1900-1977) : Il étudie auprès de Laurens à l'académie libre Julian puis auprès de Rochegrosse à Alger. Il devient boursier du gouvernement de l'Algérie et expose à Alger de 1929 à 1953 au salon des Artistes Orientalistes Algériens. Il expose aussi à Oran en 1930, plusieurs paysages du Maroc.

André HAMBOURG (1909-1999) : Après des études à Paris, il commence à exposer en 1929. Il devient pensionnaire de la Villa Abd-el-Tif en 1933. Il est envoyé en mission dans le sud marocain en 1937-38. Il passe presque dix années en Algérie et au Maroc. Il peint de jeunes femmes et des paysages. Il devient peintre de la Marine en 1952.

Paul Alexandre HANNAUX (1897-1954) : Plusieurs fois récompensé, boursier de la Ville de Paris, il rejoint la Casa Velasquez à Madrid en 1929, il obtient le Prix de Rome en 1932. Il séjourne en Afrique du Nord de 1942 à 1945 et voyage en Grèce et au Brésil.

Hector HANOTEAU (1823-1890) : Il étudie aux Beaux-Arts de Paris sous la direction de Jean-François Gigoux à partir de 1849. Il expose au Salon de Paris de 1847 à 1882. Il effectue un séjour en Algérie en 1854 où il rejoint son frère, général de l'armée et administrateur de plusieurs districts de Kabylie. Ce séjour lui donne l'occasion de rapporter de nombreuses vues mais il est surtout connu peintre de la Nièvre.

Francis HARBURGER (1905-1998) : Sa mère, Célestine Aboulker, elle-même artiste peintre lui a certainement transmis ses dons pour le dessin. Il étudie aux Beaux-arts d'Oran sous la direction de Ferrando, sa ville natale, puis à Paris à partir de 1921. Il expose au Indépendants pour la première fois en 1926. Pendant la guerre, menacé par les lois antisémites, il retourne à Alger. De retour en France en 1945, il apprend que toute sa production antérieure restée en France a été spoliée ou détruite. Parmi ses œuvres, celles que l'on peut qualifier d'orientalistes ont été réalisées dans les années ainsi que pendant son exil algérois de la seconde guerre.
Nous remercions la famille de l'artiste pour les renseignements si aimablement communiqués.

Émile Amédée HAROUARD (XIX°) : Il débute au Salon en 1876. Il peint des scènes de genre, des paysages.

Auguste Marie HARZIC (1902-1988) : Né à Alger, il devient pensionnaire de la Casa Velasquez en 1933 puis enseigne à l'École des Beaux-arts d'Alger. Il obtient le Grand Prix Artistique de l'Algérie en 1937. Il rentre en France en 1945.
Nous remercions la famille de l'artiste pour les renseignements si aimablement communiqués.

Mathilde Marguerite HAUTRIVE (1881-1963) : Elle étudie auprès de Fernand Humbert. Elle présente des paysages et des scènes urbaines. Elle utilise volontiers la gouache et le pastel. Elle a exposé au Salon des Artistes Français. On lui connaît des vues de Tunis.

Hebert

Antoine Auguste Ernest HÉBERT (1817-1908) : Né à Grenoble, il se rend à Paris en 1835 pour intégrer l'atelier de David d'Angers puis devient l'élève de Delaroche et obtient en 1839 le Prix de Rome. Il peint principalement des sujets féminins, des italiennes et des orientales. Il voyage en Italie et en Allemagne. On lui a reproché de ne pas assez varier ses sujets. Son type féminin aux yeux alanguis et cernés est souvent répété. On ne peut toutefois pas nier qu'il se dégage de ses toiles un charme voilé, pénétrant. Il deviendra deux fois directeur de l'académie de France à Rome en 67-73 puis en 85-91. Il devient professeur aux Beaux-Arts en 1882. Quelques tableaux d'histoire ou bibliques sont l'occasion d'intégrer des détails ou des vues orientalistes.

Germaine HEBRARD (1889-?) : Élève de Adler et Humbert, elle expose des portraits et des paysages au Salon des Artistes Français.

André HEBUTERNE (1894-1992) : Boursier de la Villa Abd-el-Tif en 1930, il expose à Oran. Il peint des paysages du Sud Algérien, en particulier. Il a voyagé au Maroc. En 1934 il décide de rester en Algérie et s'installe à Oran et passe ses hivers dans la Sahara. Dans les années 40 il retourne à Meaux, sa ville natale mais retourne régulièrement en Algérie en compagnie d'Eugène Corneau dans les années 50 et 60.

Pierre Edmond Alexandre HEDOUIN (1820-1889) : Il étudie aux Beaux-Arts de Paris à partir de 1838 et intègre l'atelier de Delaroche. Il s'adonne d'abord au paysage et à la peinture de genre. Il débute au Salon en 1844. Il voyage en Algérie à partir de 1847. Ses thèmes favoris sont l'Espagne, la vie agricole et les scènes orientales. Il fut aussi décorateur, graveur et lithographe.

Maurice Henri HENSEL (1890-?) : Grand voyageur, il part en 1918 en Afrique et ira jusqu'en Océanie. Il peint des scènes algériennes, utilisant la gouache, l'aquarelle ou l'huile.

François de HERAIN (1877-1962) : Il expose à la Société nationale des Beaux-arts à partir de 1912 et au Salon des Indépendants à partir de 1926. Il a voyagé en Algérie et au Maroc à partir de 1924. Il en a rapporté des portraits et des paysages. Divorcé en 1914, sa femme se remariera avec le Maréchal Pétain... En 1930 il s'installe au Maroc. Il a été aussi graveur et sculpteur.

Abel HERVÉ (1858-?) : Élève de Léopold Morice. Il expose au Salon des Artistes Français en 1911.

Édouard HERZIG (1860-1926) : Suisse d'origine, il se rend à Marseille en 1883, puis embarque pour l'Algérie. Il s'installe en Kabylie. En 1886 il prend la nationalité française. Il étudie à l'École des Beaux-arts d'Alger où il côtoie Alexandre Rigotard, Armand Assus, Louis Randavel, entre autres. Il expose pour la première fois en 1901, une expérience qu'il renouvellera presque chaque année. Il fut aussi décorateur, caricaturiste et illustrateur. Il est chargé de mission par le gouverneur général Jonnart pour parcourir l'Afrique du Nord afin d'étudier l'artisanat local et effectuer des relevés documentaires. Il est récompensé à l'Exposition des Arts Décoratifs de Paris en 1925. Il effectue un voyage d'études au Maroc en 1926, année de sa mort.

Alexandre-Auguste HIRSCH (1833-1912) : peintre et lithographe. Il entre à l'École des Beaux-Arts en 1856 et débute en 1857 par des lithographies et des portraits.

René Charles Edmond HIS (1877-1960) : Élève de Jules Lefebvre et de Tony Robert-Fleury, il expose au Salon des Artistes Français et à celui de la Société Coloniale des Artistes Français à partir de 1900, principalement des paysages de Provence et d'Algérie.

E. Albert HOREL (1876-1964) : Il étudie sous la direction de Victor Prouvé et Émile Friant à Nancy. Il est peintre de paysages principalement. Il expose au Salon des Artistes Français et au Salon des Indépendants de 1909 à 1930.

Henri HOURTAL (1877-1944) : Il expose à partir de 1904 au Salon des Indépendants puis à la Société nationale des Beaux-arts et au Salon d'Automne. Ses scènes marocaines sont empreintes à la fois de vigueur et de spontanéité dans le trait et de discrétion et de respect dans le traitement du sujet.

Marius HUBERT-ROBERT (1895-XX°) : Peintre de paysages, il expose aux Indépendants en 1929.

Victor HUGUET (1835-1902) : Il fut élève d'Émile Loubon aux Beaux-arts de Marseille puis d'Eugène Fromentin à Paris. A 17 ans, en 1852 il voyage en Égypte puis en 1853 en Crimée en compagnie du peintre de marine Durand Brager. Sous l'influence de ce dernier il s'oriente vers la peinture orientaliste et visite l'Algérie, la Libye, l'Égypte et l'Empire Ottoman. Il expose aux Salons de Marseille et de Paris dès 1859 puis à la Société des Peintres Orientalistes Français. Il excelle aussi dans la peinture de chevaux. A mesure que les années passent sa technique devient de plus en plus impressionniste. Ses œuvres, d'excellente facture, ne sont en général pas datées.
Nous remercions la famille de l'artiste pour les renseignements si aimablement communiqués.

Léonie HUMBERT-VIGNOT (1878-1960) : Elle étudie auprès d'Alexandre Bonnardel, d'Édouard Toudouze à l'École des Beaux-arts de Lyon. Elle expose au Salon de cette ville à partir de 1896 puis à Paris à partir de 1905 au Salon des Artistes Français.

liane


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