Peintres orientalistes français

Index des peintres par ordre alphabétique

La longueur des biographies n'est pas fonction de l'importance du peintre mais uniquement du temps que j'ai pu y consacrer jusqu'à maintenant, des remaniements et des mises à jour sont à prévoir. Votre aide est bienvenue....

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Cabanel

Alexandre CABANEL (1823-1889) : Il entre à l'École des Beaux-Arts en 1840. Élève d'Édouard Picot, il remporte le Prix de Rome en 1845. Il se fait connaître avec un tableau intitulé La Mort de Moïse. Il fut un grand portraitiste. Professeur à l'École des Beaux-Arts de Paris il fut nommé à l'Académie des Beaux-arts en 1863. Il est connu pour sa Naissance de Vénus exposée au Musée d'Orsay et qui est la représentation presque caricaturale du goût académique de la peinture de l'époque. Il a peint des scènes orientalistes d'un dessin sûr et de coloris agréables dans un style aristocratique.

Louis François CABANES (1867-1933) : Principalement orientaliste, il fut aussi peintre d'histoire et de scènes de genre, ainsi qu'illustrateur. Il a été l'élève de Jean Paul Laurens et de Léon Glaize. Il débute au Salon des Artistes Français en 1894 et participe à l'Exposition Coloniale de Paris en 1906 ainsi qu'à celle de Bruxelles en 1910. On le retrouve dans diverses expositions jusqu'en 1936. Il a été peintre du ministère des colonies.

Christian CAILLARD (1899-1985) : Il étudie les arts à l'académie Billoul en 1921. Il expose au Salon d'Automne à partir de 1924, au Salon des Tuileries de 1927 à 1943, aux Indépendants de 1932 à 1935. Il tient une galerie de peinture de 1926 à 1928. Il prend l'habitude de passer ses hivers au Maroc. De 1929 à 1932 il entreprend un tour du monde. Il expose dans les salons parisiens dans les années 20 et 30. En 1937 il participe à la réalisation de la décoration du Palais de la Découverte.

Jean CAIRE (1855-1935) : Né à Jausiers dans la vallée de Barcelonnette (Alpes de Haute-Provence), Jean Caire se rend à Lyon vers 1880 où il entreprend des études de peintre auprès de Louis Guy. Il expose pour la première fois en 1885, principalement des paysages de la vallée de Barcelonnette. Il rencontre Marie Tonoir, une jeune peintre qui deviendra son épouse. Il poursuit sa formation à l'Académie Julian à Paris à partir de 1888 sous la conduite de Jules Lefebvre, Gustave Boulanger et Benjamin-Constant. Il expose au Salon des Artistes Français entre 1885 et 1897. Avec son épouse, il séjourne à plusieurs reprises, pendant l'hiver, en Tunisie et en Algérie. Il y réalise de nombreuses vues photographiques mais aussi quelques tableaux, fort rares, paysages saturés de lumière.
Nous remercions Hélène Homps, conservatrice du musée de la Vallée à Barcelonnette pour les renseignements si aimablement communiqués.

Marie CAIRE-TONOIR (1860-1934) : Née à Lyon, elle étudie sous la direction de Joseph Guichard et Pierre Miciol. Elle rencontre Jean Caire, qu'elle épouse en 1887. Elle reçoit une troisième médaille au Salon des Artistes Français de 1892 puis devient membre de la Société des Peintres Orientalistes Français. Elle séjourne dans l'oasis de Biskra en Algérie avec son époux et en ramène des scènes dans lesquels les personnages bénéficient de toute son attention et de sa compréhension, tout comme dans ses scènes paysannes de la vallée de Barcelonnette.
Nous remercions Hélène Homps, conservatrice du musée de la Vallée à Barcelonnette pour les renseignements si aimablement communiqués.

Charles Émile CALLANDE de CHAMPMARTIN (1797-1883) : Élève de Guérin, il débute au Salon de 1819 avec deux scènes religieuses. Il y expose ensuite en 1827 de nombreux tableaux ramenés d'un voyage à Constantinople en 1815. Ces œuvres sont remarquées par la recherche de la composition et le brio des coloris. Il peint ensuite des portraits.

Alexandre François CAMINADE (1789-1862) : Il a eu pour maîtres David et Mérimée. Il obtient le deuxième prix de Rome en 1807. Il expose au Salon de 1812 à 1859.

Charles CAMOIN (1879-1965) : Il étudie à l'École des Beaux-arts de Marseille puis à Paris auprès de Gustave Moreau. Il voyage à Tanger en décembre 1912. Il y rejoint Matisse, Albert Marquet et l'artiste canadien Morrice. De retour à Paris il expose plusieurs toiles marocaines. Il entretiendra avec Cézanne une importante correspondance.

Marcel CANET (1875-1958) : Élève de Bouguereau et de Gabriel Ferrier, il expose au Salon des Artistes Français entre 1903 et 1935. Il devient sociétaire de ce Salon. Il expose aussi au Salon d'Automne et au Salon des Orientalistes Français. Il s'installe en Algérie vers 1924.

Micheline CANNAUT-UTZ (née en 1900) : Elle est formée à l'Académie des Beaux-arts et à l'Institut de France. Elle visite la Tunisie à partir de 1922 puis s'y installe. Elle devient élève d'Armand Vergeaud. Résidant aux environs de Carthage, elle peint surtout des paysages de cette région, Carthage, Sidi Bou Saïd, Amilcar mais aussi Tunis. Elle expose au Salon Tunisien de 1925 à 1931 ainsi qu'au Salon des Artistes Tunisiens en 1924 et 1925. Elle participe au Pavillon officiel de la Tunisie lors de l'Exposition Universelle de 1937 à Paris.

Lucienne CAPDEVIELLE (1885-1951) : Née à Alger, elle étudie auprès de Rochegrosse, de Léon Cauvy et de Paul A. Laurens. Elle expose au Salon des Artistes Français et aux Indépendants.

Jean-Baptiste Prudent CARBILLET (1804-c1869) : Élève à l'École des Beaux-Arts en 1822, il est surtout connu pour avoir été restaurateur de fresques.

Béatrice CAREBUL (XIX°-XX°) : Elle expose en 1921 à la Société Nationale des Beaux-arts, de 1920 à 1931 au Salon des Indépendants et en 1937 au Salon d'Automne.

Francis CARIFFA (1890-1975) : Originaire de Savoie, il expose des paysages au Salon de la Société Nationale des Beaux-arts dans les années 20. Il effectue chaque année, de 1947 à 1960, un séjour au Maroc.

carolusCharles Émile CAROLUS-DURAN (1838-1917) : Le très célèbre portraitiste parisien de la fin du XIX° siècle a aussi été le professeur de nombreux peintres orientalistes. Ses œuvres orientalistes sont peu nombreuses mais tout à fait caractéristiques de son style, avec de lourds empâtements de rouges et d'or. Son style réaliste est inspiré de Vélasquez, de Courbet et de Manet, dont il est l'ami.

Ketty CARRÉ née Anne-Marie LEDERER (1882-1964) : Elle découvre l'Algérie lors du séjour de son mari Léon Carré à la villa Abd-el-Tif de 1909 à 1911. Ses œuvres sont influencées par le japonisme et la miniature orientale qu'elle réinterprète avec beaucoup de charme et de métier.

Léon CARRÉ (1878-1942) : Il fut l'élève de Léon Bonnat et de Luc-Olivier Merson. Il expose au Salon des Artistes Français en 1900, au Salon des Indépendants en 1907, au Salon de la Société Nationale des Beaux-arts depuis 1911, ainsi qu'au Salon d'Automne. Il découvre l'Algérie en 1905. Il est titulaire de la bourse de la Villa Abd-el-Tif en 1909 en compagnie de Jules Migonney. Il découvre l'Espagne en 1911. Il participe à l'illustration de plusieurs ouvrages, dont Les Contes des Mille et Une Nuits en collaboration avec Mohamed Racim. Il pratique l'huile, la gouache et le pastel.

André CASABONNE (XIX°-XX°) : Aquarelliste de renom, il s'installe à Alger en 1922. A partir de là il voyage à Tunis, Gabès, Carthage, Biskra. Il peint des vues de Tunisie et d'Algérie qu'il expose à Oran et à Alger.

Daniel CASEY (1820-1885) : Élève de Gustave Wappers à Anvers, il expose au Salon de Paris de 1842 à 1880. Il est surtout connu pour ses scènes d'histoire et religieuses.

Henri Joseph CASTAING (XIX°) : Originaire de Pau, il expose au Salon de 1898 à 1908 puis en 1914.

Léon CAUVY (1874-1933) : Élève de Maignan et de Mickel. Il devient sociétaire du Salon des Artistes Français en 1906. Il gagne une bourse de voyage en Algérie en 1907. Il devient le premier pensionnaire de la villa Abd-el-Tif. Il reçoit la Légion d'Honneur en 1926 et devient directeur de l'École des Beaux-arts d'Alger. Son style cloisonniste constant est sa "marque de fabrique".

Jean Jules Louis CAVAILLÈS (1901-1977) : Il étudie à l'Académie Julian en 1925 où il est l'élève de Pierre et Paul A. Laurens. Il expose au Salon de Paris, à celui des Artistes Français ainsi qu'aux Indépendants dans les années 20 et 30 notamment. Ne pouvant vivre de sa peinture, il tient une épicerie pour subvenir à ses besoins. Sa technique se rapproche de celle des fauves.

Auguste Élisée CHABAUD (1882-1955) : Il partage la vie des paysans de Provence. Il expose au Salon des Indépendants à partir de 1906 ainsi qu'au Salon d'Automne et aux Tuileries. Adapte du fauvisme, il fut aussi sculpteur et poète.

Jean Nicolas Henri de CHACATON (1813-1886) : Élève de Prosper Marilhat, de Hersent et d'Ingres, il expose au Salon de Paris de 1835 à 1857. Sa palette s'inspire de celle de Decamps. Il voyage en Italie et au Proche-Orient.

Edmond CHAGOT (1832-?) : Il étudie auprès de Durand-Brager et Félix Ziem. Il expose au Salon de 1864 à 1885, notamment des paysages. Il voyage beaucoup en particulier dans toute l'Europe.

Albert CHARPENTIER (1878-1914) : Élève de Gérôme, de Marcel Baschet et de Cormon. Il devient sociétaire du Salon des Artistes Français. Peintre de portraits, d'histoire et de scènes de genre. Il meurt au champ d'honneur au début de la première guerre mondiale.

Eugène CHARVOT (1847-1924) : Il étudie d'abord la médecine et devient médecin dans l'Armée Française. Stationné à Paris entre 1871 et 1873 il en profite pour étudier la peinture auprès de Félix Henri Giacomotti et Léon Bonnat. Il expose des paysages et des scènes tunisiennes aux salons parisiens. Il est surtout connu comme graveur.

Théodore CHASSERIAU (1819-1856) : Né aux Antilles puis vivant en France dès 1822, apprend le sens idéal de la forme chez Ingres dont il est l'élève et s'approche de Delacroix par la sensualité du traitement et la couleur romantique. Il se rend en Afrique vers 1845. L'exécution du portrait du calife de Constantine Ali Ben Ahmed lui vaut une invitation de ce dernier en Algérie. Il visite alors l'Afrique du Nord en 1846. Après ce voyage il devient un puissant coloriste. Il peint plutôt des sujets juifs, plus faciles à côtoyer que les arabes, surtout pour les sujets féminins et intimes. Ses "nus mauresques" sont faits en revanche d'après des modèles parisiens et révèlent un orient fantasmagorique et idéalisé. Son Tepidarium exposé au Louvre fait aujourd'hui sa renommée mais il est aussi le décorateur de nombreuses bâtiments (l'Eglise St Merri, l'Eglise St Roch, la Cour des Comptes).

Marc Alfred CHATAUD (1833-1908) : Élève d'Émile Loubon à Marseille puis de Charles Gleyre à Paris. Il expose au Salon de Paris de 1864 à 1868. En 1856 il effectue son premier voyage en Algérie, au Maroc et en Tunisie. Il s'installe définitivement en Algérie en 1892 où il a hérité d'une propriété près de Sidi-Moussa. Il deviendra vice-président de la Société des Artistes Algériens et Orientalistes. Il a beaucoup peint les vieux quartiers d'Alger.

Henri Georges CHEVAL (1897-1976) : Il expose au Salon d'Automne à partir de 1924. Il remporte le Prix de la Casa Velasquez en 1929 et le Prix de l'Institut de France en 1930. Il reçoit une médaille d'or à l'Exposition Universelle en 1937.

Alphonse CHIGOT (1824-1917) : Il s'engage dans l'armée en 1842 et participe à la campagne d'Algérie. Après avoir quitté l'armée en 1850 il étudie à l'Académie de Valenciennes. Il a été l'élève de Potier. Il expose au Salon après 1900. Il peint essentiellement des scènes militaires.

Alfred CHOUBRAC (1853-1902) : Il étudie auprès d'Isidore Pils. Il expose au Salon de 1865 à 1895, souvent des scènes de genre. Il fut aussi illustrateur.

Eugène CICERI (1813-1890) : Élève et collaborateur de son père Charles Ciceri, décorateur. Son oncle Eugène Isabey l'incite à se tourner vers le paysage. Il a réalisé des paysages d'Afrique du Nord.

Paul CIROU (1869-1951) : Élève de l'École des Beaux-arts de Dijon puis de l'académie Julian à Paris, Cirou débute au Salon de la Société des Artistes Français en 1898. Il expose régulièrement des paysages ainsi que les meubles de sa création, en particulier au Salon des Indépendants. Il découvre l'Algérie en 1907, où il se rend pour des raisons de santé, puis s'y installe vers 1912. A partir de 1920 et jusqu'en 1932, il vit à Tlemcen, puis, de 1933 à 1935, à Mascara, avant de revenir en France. L'Etat lui achète des œuvres, dont une toile 200 x100cm, Porteuses d'eau Kabyles, conservée au Musée des Années 30 à Boulogne-Billancourt.

Georges Jules Victor CLAIRIN (1843-1919) : Élève d'Édouard Picot puis d'Isidore Pils, il débute au Salon de 1854. Clairin fait ensuite, en compagnie de Regnault, un voyage en Espagne pour soutenir les Républicains. A Grenade il est fasciné par l'Alhambra et rejoint Regnault à Tanger en 1870. Après la commune de Paris il reste plus d'un an au Maroc ou il rencontre Fortuny. Il envoie plusieurs toiles orientalistes aux Salons. Il fut aussi décorateur (l'Opéra Garnier, entre autres). En 1895 il effectue de nombreux voyages vers l'Italie, l'Espagne, l'Algérie et l'Égypte. Il remonte le Nil en compagnie de Camille Saint-Saëns.

Henri CLAMENS (1905-1937) : Il reçoit une bourse de la ville de Marseille en 1923 pour aller étudier aux Beaux-Arts de Paris. En 1924 il remporte un premier Second Grand Prix de Rome en 1925. Les récompenses se succèdent dans les années suivantes. En 1930 il est boursier de la Villa Abd-el-Tif. Il a effectué plusieurs séjours au Maroc, notamment à Fès et Marrakech.
Nous remercions la famille de l'artiste pour les renseignements si aimablement communiqués.

Adolphe CLARY-BAROUX (1865-1933) : D'abord décorateur de théâtre, il s'oriente ensuite vers la peinture. Il expose aux Indépendants à partir de 1902, à la Société nationale des Beaux-arts et au Salon d'Automne.

Félix Auguste CLÉMENT (1826-1888) : Tout d'abord autodidacte, il étudie aux Beaux-arts de Lyon avec Bonnefond puis à Paris auprès de Drolling et Édouard Picot. Il obtient le 1er grand prix de Rome en 1856. En 1862 il part pour l'Égypte pour décorer le palais du prince Halim à Choubrah près du Caire. Des problèmes de santé l'obligent à s'installer à Alger en 1887, il y meurt peu de temps après.

Thérèse CLÉMENT (1889-1984) : Elle est l'élève de François Montholon. Elle expose au Salon des Artistes Français dont elle devient sociétaire. Elle participe aux Expositions Universelles de 1928 et 1937.

René Jean CLOT (1913-1997) : Né à Alger, il est aux Beaux-arts de cette ville en 1934. En 1935 il se rend à Paris où il s'installe dans un atelier de Montparnasse. L'année suivante il reçoit un prix de peinture. Dans les années 40 il présente plusieurs paysages d'Afrique du Nord. Il fut aussi écrivain, poète, romancier.

Charles Alexandre COËSSIN DE LA FOSSE (1829-1900) : Élève d'Édouard Picot et de Thomas Couture il expose au Salon à partir de 1857. On lui connaît des paysages d'Orient.

Alexandre Marie COLIN (1798-1873) : Il fut l'élève de Girodet et grand ami de Delacroix et de Bonington. Sa facture se rapproche de celle de Delacroix au point de susciter parfois la confusion. Il a dépeint des scènes de la lutte des Grecs pour l'indépendance ainsi que des scènes romantiques. Il a été professeur à l'École des Beaux-arts de Nîmes.

Comerre

Léon François COMERRE (1850-1916) : A 17 ans il obtient une médaille d'or de l'École des Beaux-arts de Lille et vient à Paris suivre les cours de Cabanel. Il débute au Salon en 1874 et obtient le Prix de Rome en 1875. Il peint des scènes d'histoire ou de légendes et des portraits. Il se caractérise par un dessin correct et soigné, académique, un coloris sombre et une touche délicate.

Émile COMPARD (1900-1977) : Peintre et sculpteur il expose dans les salons parisiens, en particulier, le Salon d'Automne, celui des Indépendants, des Tuileries et celui de la Société nationale des Beaux-arts.

Benjamin-Constant Jean-Joseph Benjamin CONSTANT dit Benjamin CONSTANT (1845-1902) : Il fut élève des Beaux-arts de Toulouse, puis du peintre académiste Cabanel à Paris. Il échoue en 1868 et en 1869 au Grand Prix de Rome. En 1869 il débute au Salon. En 1871 il voyage en Espagne où il rencontre Fortuny à Grenade. En 1872 il entreprend avec le ministre Tissot un voyage de 18 mois au Maroc, début de sa période orientaliste, quarante ans après Delacroix. Ses tableaux reflètent les fastes de la pompe chérifienne du Maroc ou des scènes intimes ou pittoresques. En 1875 il obtient une médaille au Salon pour ses Prisonniers Marocains. Les récompenses se succèdent. Il devient peintre décorateur et portraitiste mondain. Il peint les personnalités les plus en vue : industriels, hommes politiques et même la reine Victoria. En 1898 il est fait Commandeur de la Légion d'Honneur. Vers 1880 il abandonne le thème orientaliste pour se consacrer à la peinture décorative et aux portraits. En 1893 il est élu membre de l'Institut de France.

Émile Théodore Marie CONTRAULT (?-1945) : Il expose au Salon d'Automne de 1910 à 1942 et au Salon des Tuileries de 1930 à 1938. Il se spécialise dans les paysages de Bretagne, mais il produit aussi quelques portraits et quelques œuvres orientalistes.

François CORBELLINI (1863-1943) : Élève de Gérôme à l'École des Beaux-Arts de Paris, il expose plusieurs œuvres au Salon de la Société nationale des Beaux-arts en 1903 et participe à l'exposition des Beaux-arts de Monte-Carlo de 1912 à 1914. On lui connait surtout des paysages corses et quelques paysages orientalistes.

Cordey

Frédéric CORDEY (1854-1911) : Il étudie à l'École des Beaux-Arts de Paris sous la direction de Pils et de Boulanger. Pour l'anecdote, ami de Renoir, il est représenté sur le tableau Le Moulin de la Galette ou La conversation. Dans les années 1880 il effectue un séjour en Algérie dont il a rapporté quelques paysages. Il peint surtout des paysages de Paris et de sa région. Il a beaucoup fréquenté le cercle impressionniste, Manet, Renoir, Sysley, Pissaro. Son œuvre, très appréciée de ses collègues et des critiques est pourtant tombée dans l'oubli.

Cormon

Fernand Anne Piestre dit CORMON (1854-1924) : Il fut l'élève de Cabanel, de Fromentin et de Portaëls. Il débute au Salon de 1870. En 1873 il expose une toile orientale remarquée, nommée Sitâ. En 1875 il remporte le prix du Salon pour une toile indianiste La Mort de Ravanna. Il peint des scènes religieuses puissantes : C'est l'auteur de la célèbre toile exposée au Musée d'Orsay La fuite de Caïn. Il devient professeur à l'École des Beaux-Arts et membre de l'Institut. Il répond à de très nombreuses commandes officielles et devient vite une sommité du monde artistique. Passant pour le peintre "pompier" par excellence, il a dirigé un atelier qui passait pour très libéral avec des élèves ayant pour nom Van Gogh, Toulouse-Lautrec ou Picabia.

Eugène CORNEAU (1894-1976) : Sociétaire du Salon d'Automne, il expose aussi aux Tuileries et aux Indépendants. Il fut aussi illustrateur.

Adolphe COSSARD (1880-1952) : Il expose au Salon des Artistes Indépendants en 1926 et au Salon des Artistes Français en 1928. Il a peint des paysages de la Provence, de la Corse ou de l'Afrique du Nord. Il peint aussi des personnages dans un style symboliste qui rappelle celui de Gustave Moreau.

Herman Maurice COSSMANN (1821-1890) : D'origine allemande il obtiendra la naturalisation française. Il étudie auprès d'Eugène Le Poitevin. Il débute en 1845.

Jean Louis Marcel COSSON (1878-1956) : Il expose au Salon des Artistes Français, au Salon des Tuileries et au Salon de la Société nationale des Beaux-arts. Il se fait essentiellement connaître comme peintre de scènes d'opéra, de ballets, de cirque et de femmes parisiennes. Quelques œuvres orientalistes isolées.

Xavier Pascal COSTE (1787-1879) : Il suit les cours de l'École des Beaux-Arts de Paris puis entre comme architecte au service du vice-roi d'Égypte. Pendant son séjour dans ce pays, de 1818 à 1827, il reconstruit la forteresse d'Aboukir, élève des ponts, entre autres travaux. Il dessine de nombreux monuments du Caire et de l'architecture arabe en général. Plus tard, en 1840-41, il effectue un voyage avec l'ambassade de France en Perse comme savant. Il a publié Architecture arabe ou Monuments du Caire dessinés pendant les années 1820, 1821 et 1822, et les Monuments de la Perse. En 1847 il se rend en Algérie, à Alger et à Oran.

Cottet

Charles COTTET (1863-1925) : Élève de Puvis de Chavannes et de Roll. Il voyage en Algérie en 1892 et 1910 et en Égypte en 1896. Il a aussi voyagé au Maroc et en Tunisie. De son œuvre se dégage une poésie intense, elle révèle un grand talent de coloriste. Il s'est fait remarquer pour ses études empruntées "au pays de la mer". En 1905 il expose au Grand Palais au Salon des Orientalistes, plus de cent toiles et études.

Emmanuel COULANGE (1898-1962) : petit-fils d'Emmanuel Coulange-Lautrec. Peintre de marines et de paysages inspirés par le Maroc qu'il visite dans les années 50..

Emmanuel COULANGE-LAUTREC (1824-1898) : Il fait plusieurs voyages en Tunisie et en Algérie. Il s'installe à Marseille où il enseigne la perspective. Il fut aussi peintre de natures mortes. Mais c'est surtout comme décorateur qu'il est connu.

Vincent Joseph François COURDOUAN (1810-1893) : Après avoir étudié à Toulon il se rend à Paris en 1828 où il devient élève de Paulin Guérin. Il fait ses débuts au Salon de 1835. Il voyage beaucoup, en Italie, en Algérie et en Égypte. Il deviendra professeur aux Beaux-arts de Toulon.

Joseph Désiré COURT (1797-1865) : Il étudie à l'École des Beaux-Arts de Paris sous la direction du Baron Gros. Prix de Rome en 1821, il débute au Salon en 1824. Ses tableaux rencontrent très vite un succès officiel avec des commandes d'État. Il devient directeur du Musée de Rouen, sa ville natale. Peintre d'histoire, de scènes mythologiques, de portraits, on a de lui plusieurs scènes orientalistes, huiles et pastels, représentant des odalisques et autres scènes de harem.

Alfred COUVERCHEL (1834-1967) : Élève d'Horace Vernet. Il expose au Salon entre 1857 et 1867 des scènes du Maroc, de l'Algérie, la Syrie, et la guerre de Crimée.

Louis Amable CRAPELET (1822-1867) : Il étudie dans l'atelier de Corot. Il a voyagé en Algérie puis en Égypte entre 1852 et 1854. Au cours de ce voyage il remontera le Nil jusqu'à la troisième cataracte. Il peint alors à l'aquarelle et à la gouache. Il rentre en France en passant par Constantinople, la Grèce et l'Italie. Il se rend à Tunis en 1859. De ses voyages il ramènera de nombreux croquis et esquisses dont il fera des toiles qu'il expose au Salon de 1849 à 1866.

Monique CRAS (1910-2007) : Elle expose au Salon des Artistes Français à partir de 1926 mais aussi dans d'autres salons comme celui des Indépendants et celui des Tuileries. Elle a peint des paysages d'Espagne et d'Afrique du Nord.

Raymond CRETOT-DUVAL (1895-1986) : Issu d'une famille vouée à la musique et au théâtre, il la suit dans leurs pérégrinations autour du monde. Il découvre ainsi Madagascar, la Réunion, l'Indochine ou le Sénégal. Il s'engage lors de la première guerre mondiale où il est blessé. En 1918 il s'adonne au dessin et à la peinture. Il peint d'abord des paysages du sud de la France et de la Corse. Il s'installe ensuite en Tunisie. Il visite ensuite l'Algérie, puis pousse jusqu'au Maroc où il finit par s'installer à Fès. Il devient sociétaire du Salon des Artistes Français. Dans années 60 il s'installe à Bordeaux.

Horace Pierre CRISTOL (1878-1959) : Il débute une carrière dans les services de santé de la Marine et effectue le tour du monde sur la "Jeanne d'Arc". Lors de ce voyage il réalise des aquarelles et des dessins publiés dans L'Illustration. Il peint des scènes de rue à Tanger.

Armand CULTRERA de MONTALBANO (1901-1981) : Français d'origine italienne, né en Tunisie, cet architecte exerce son métier, d'abord en France puis au Maroc tout en menant en parallèle une carrière de peintre. A partir de 1931 il expose à Casablanca, puis en Espagne, en France et aux États-Unis. Il peint surtout des scènes marocaines.

Georges Albert CYR (1881-1964) : Il commence sa carrière avec les conseils du peintre Guillaumin. Il participe au Salon des Indépendants en 1921 avec des paysages d'expression moderne. Il s'établit à Beyrouth en 1934. Son atelier devient rapidement un lieu de rencontre prisé des artistes libanais. A côté de la peinture il travaille aussi sur la mosaïque, la céramique et le verre. Il enseigne la peinture et l'histoire de l'art. Ses œuvres sont recherchées par les collectionneurs libanais. Il devient sociétaire du Salon d'Automne.
Nous remercions la famille de l'artiste pour les renseignements si aimablement communiqués.

Henri DABADIE (1867-1949) : Élève de Delaunay et de Henry Levy aux Beaux-Arts de Paris. Il devient sociétaire du Salon des Artistes Français. Il expose à Paris, Alger, Tunis de 1908 à 1926. Il peint des paysages de France, d'Indochine et d'Afrique du Nord.

Alfred DABAT (1869-1935) : Né à Blidah en Algérie. Il fut l'élève de Benjamin-Constant et de Jean-Paul Laurens à Paris puis retourne vivre en Algérie. Il expose au Salon des Artistes Français à partir de 1899.

Eugène DABIT (1898-1936) : Il participe à la première guerre mondiale et c'est après sa démobilisation qu'il étudie la peinture à l'Académie Billoul en 1920 puis à l’Académie de la Grande Chaumière. Il se lance dans l'industrie de la soie peinte avec succès. Il voyage au Maroc en 1928 mais abandonne la peinture pour se faire écrivain. Il est l'auteur du roman "Hôtel du Nord" qui sera adapté à l'écran après sa mort par Marcel Carné, avec Arletty et Louis Jouvet. C'est son voyage au Maroc qui lui a inspiré ses œuvres orientalistes.

Charles Henri Gaston DAGNAC-RIVIÈRE (1864-1945) : Il étudie sous la direction de Hébert, Jules Lefebvre et Gustave Boulanger ainsi que Benjamin-Constant, qui semble avoir exercé une grande influence sur lui. Il fait ses débuts au Salon des Artistes Français en 1885. Il en devient sociétaire en 1898. Il expose jusqu'en 1938.

Dagnan-Bouveret

Pascal Adolphe Jean DAGNAN dit DAGNAN-BOUVERET (1852-1929) : Élève de Gérôme et de Cabanel il obtient en 1876 le 2ème Grand Prix de Rome. Il débute avec des scènes mythologiques puis des scènes de genre au Salon en 1875. Il peint aussi des scènes d'inspiration religieuse et quelques orientalistes. Il a longtemps, et même encore aujourd'hui, été regardé comme un peintre pompier d'une grandiloquence excessive. Sa peinture appliquée, précise et d'une grande technicité n'est pourtant pas déplaisante, loin s'en faut, surtout dans ses scènes de genre, elle est parfois même d'une force surprenante.

Henriette DAMART-DUBOIS (1885-1945) : Élève de Tony Robert-Fleury, de Odilon Redon et de Adolphe Dechenaud, elle expose à partir de 1911 au Salon des Artistes Français. Elle visite le Maroc et la Tunisie en 1933 et retourne au Maghreb à plusieurs reprises. Elle voyage dans le Hoggar en 1938 avec son époux, le peintre Paul-Elie Dubois.

Elisabeth DANDELOT (1898-1995) : Elle expose des aquarelles et des dessins du Maroc au Salon des Artistes Français en 1927-28.

Louis Émile DARDOIZE (1826-1901): Il s'essaie à la peinture en amateur. Il collabore au Tour du Monde et à L'Illustration. Il crée une entreprise de gravure, ce qui lui permet de s'adonner librement à la peinture. Il reçoit une médaille à l'Exposition Universelle de 1878 et à celle de 1889. On lui connaît quelques vues d'Algérie.

Alfred Henri DARJOU (1832-1874) : Il fréquente l'atelier de Léon Cogniet et commence à exposer en 1853. Il collabore à l'Illustration. Il est invité en 1869 en Égypte avant l'inauguration du Canal de Suez.

René Charles DARRIEUX (1879-1958) : Élève à Paris, de Fernand Cormon et de Marcel Baschet. Il obtient le 2ème Prix de Rome en 1907. Il reçoit le Prix Abd-el-Tif en 1914, mais, du fait de la guerre, ne débarque à Alger qu'en 1920.

Maxime DASTUGUE (1851-1909) : Élève de Jean-Léon Gérôme, il expose au Salon de 1876 à 1908. Il effectue un voyage en Orient, en particulier en Égypte en 1889. Il en ramène de nombreuses scènes.

Eugène DAUPHIN (1857-1930) : Il étudie sous la direction de Vincent Courdouan puis de Henri Gervex. Il est surtout un peintre régionaliste de la côte sud de la France d'où il est originaire. Il débute au Salon en 1880. Il expose aussi à la Société nationale des Beaux-arts. On lui connaît au moins un paysage d'Algérie.

Charles Edmond DAUX (1855-c1937) : Il a eu pour maître Alexandre Cabanel. Il débute au Salon des Artistes Français en 1878. Il est surtout connu pour ses nus académiques.

Adrien DAUZATS (1804-1868) : Il fut l'élève de Michel-Julien Gué. En 1830 il entreprend un voyage dans tout le Proche-Orient puis effectue un assez long séjour en Algérie pendant lequel il s'habille souvent en arabe et effectue d'aventureuses excursions. Au cours de ses voyages il réalise de nombreux dessins, esquisses de ses toiles et précieux documents qui font de lui un témoin privilégié de l'Orient du début du XIX° siècle. Lynne Thornton dit de lui ("Les Orientalistes, Peintres Voyageurs", voir la rubrique bibliographie) qu'il est le premier peintre à représenter l'Orient avec objectivité et une scrupuleuse exactitude. Il signe avec Alexandre Dumas un livre intitulé Quinze jours au Sinaï. Il expose pour la première fois au Salon en 1831. En 1837 il sillonne l'Andalousie et en 1839 se rend en Algérie pour suivre l'expédition militaire du Duc d'Orléans.

Ferdinand DAVID : Il a été l'élève de Cabanel et de Harpignies. Il exécute souvent des paysages de petits formats. Il effectue un voyage officiel en Espagne et au Maroc. Il expose au Salon des Orientalistes les œuvres qu'il ramène de ce voyage. Il devient conservateur du Musée d'Agen.

Roger Marius DEBAT (1906-1972): Fils du peintre Gustave Debat, il nait à Constantine en Algérie. Il obtient dès seize ans le prix d'honneur de l'École des Beaux-arts d'Alger. Il se rend à Paris pour poursuivre ses études dans les ateliers de Laurens et Cormon. Il retourne ensuite en Algérie qu'il quittera à l'indépendance. Il expose au Salon des Artistes Français dont il devient sociétaire en 1932. En 1942 il sera nommé directeur de l'École des Beaux-arts de Constantine. On lui connaît plusieurs vues de sa ville natale et du reste de l'Algérie.

Debat-PonsanÉdouard Bernard DEBAT-PONSAN (1847-1913) : Élève de l'École des Arts de Toulouse puis de Cabanel à Paris, il obtient le 2° Grand Prix de Rome de 1873. Il s'est surtout illustré dans l'art du portrait et de la peinture d'histoire, mais aussi des scènes de genre et des paysages. Il a effectué un voyage en Orient. Engagé politiquement pendant l'affaire Dreyfus, il se range du côté des partisans du Capitaine Dreyfus. Il perd de nombreux clients et son engagement passionné compromet gravement sa carrière.

Alfred DECAEN (1820-1902) : Il étudie sous la direction de Drolling et de Couder aux Beaux-Arts de Paris. Il expose au Salon de 1846 à 1868. Essentiellement peintre d'histoire et de sujets militaires, il a représenté de nombreuses scènes de la conquête de l'Algérie où il se rend en 1857.

Decamps

Alexandre Gabriel DECAMPS (1803-1860) : Élève de Bouchot puis d'Abel de Pujol. Il quitte bientôt l'atelier et travaille d'après nature dans la banlieue de Paris. Il se forme aussi en copiant Murillo, Rembrandt, Poussin. Il part en mission officielle en 1828 en Grèce et en Turquie pour recueillir des documents sur la bataille de Navarin. Lumière, clair-obscur et couleur de cet Orient enfin découvert nourriront pour longtemps l'inspiration de ce peintre fécond. Soldats turcs, scènes bibliques grandioses ou intimes, temps suspendu telle est l'œuvre de Decamps. Il fut, de son vivant aussi célèbre que Delacroix. Ses lourds empâtements d'ocres et de bruns, contrastant avec des taches de lumière vive sont caractéristiques. Cependant, les critiques ne l'épargnent guère : manque de goût, dessin non sans reproche, style parfois peu approprié au sujet, tels sont les reproches qui lui sont faits. En conséquence, nombre de ses œuvres ont été détruites par l'artiste lui-même, pris de doute sur ses qualités vers la fin de sa vie. Mais c'est avec joie qu'il reçoit, en 1855, l'une des trois grandes médailles d'honneur de l'Exposition Universelle. Il meurt d'un accident de cheval. Nombre de ses œuvres sont détruites pendant la Commune de Paris.

Alfred DEDREUX dit de DREUX (1810-1860) : Il rencontre dans sa jeunesse le peintre romantique Théodore Géricault qui, malgré la différence d'âge, devient un ami. Il fréquenta l'atelier de Coignet, ce dernier l'encourage à se consacrer à la peinture d'histoire mais il fut surtout peintre du cheval, probablement grâce à l'influence de Géricault. Il connait dans ce domaine une grande notoriété et la moindre de ses toiles est un succès systématique. Il aurait été tué en duel en 1860 à la suite d'une altercation au sujet du prépaiement d'un portrait équestre du souverain français Napoléon III qu'il aurait exécuté quelques temps auparavant. Ses scènes orientalistes sont rares.

Eugène DEGAND (1829-?) : Il expose de 1857 à 1868 dans les Salons parisiens, en particulier des scènes de genre italiennes et algériennes. Il peint aussi des paysages, animés ou non.

Jean DEGEILH (XX°) : Peintre et sculpteur, il réside en Tunisie. Il participe régulièrement au Salon Tunisien. Il participe aussi à l'Exposition Internationale de Paris en 1937.

Edme Alfred Alexis DEHODENCQ (1822-1882) : Il travailla à l'atelier de Cogniet et débuta par des tableaux religieux. Il fit ensuite plusieurs voyages en Espagne dès 1850. De 1854 à 1863 il effectue plusieurs voyages au Maroc, dont les souvenirs auront une grande influence sur le reste de son œuvre. Il est considéré comme l'un des orientalistes les plus originaux mais il éprouve de grandes difficultés à se réinstaller à Paris et son insuccès le pousse au suicide.

André DELACROIX (?-1934) : Après avoir visité l'Indochine, il s'installe en Tunisie en 1920 à Sidi-Bou-Saïd. Il expose au Salon Tunisien de 1921 à 1923. Il est membre de la Société Coloniale des Artistes Français et participe à la fondation en 1924 de la Société des Artistes Tunisiens, il en sera le président jusqu'en 1934. Il peint des paysages de Tunisie.

Auguste DELACROIX (1809-1868) : Il expose des scènes de genre, des paysages et des marines au Salon de 1835 à 1865. Atteint de paralysie, il réalise ses dernières œuvres de la main gauche. Il a aussi laissé des aquarelles et des dessins.

Delacroix

Eugène DELACROIX (1798-1863) : A 18 ans il entre dans l'atelier de Guérin, mais se révèle vite rebelle à l'enseignement académique. Il est fortement influencé par Géricault. Ses premiers tableaux orientalistes sont exécutés d'après des récits de voyageurs, des costumes ou des objets rapportés par des voyageurs (Massacre de Chio, par exemple). Il effectue un voyage qui sera un tournant de sa vie : Il part au Maroc en 1832 et recueille ses impressions dans des carnets de croquis à une époque ou il était très difficile d'obtenir des musulmans qu'ils acceptent de poser. Il aurait même réussi à obtenir une visite dans le harem du raïs du dey d'Alger ; visite qui serait à l'origine du célèbre Femmes d'Alger dans leur appartement. Ses tableaux sont balayés par un puissant souffle romantique ou alternent l'élégance et la fougue, la langueur et la férocité. Il est fait académicien, succédant ainsi à Paul Delaroche.

Alexis Auguste DELAHOGUE (1867-1950) : Sociétaire du Salon des Artistes Français. Il est le frère jumeau d'Eugène Delahogue avec qui il parcourt l'Algérie et la Tunisie. Il est membre de la Société des Artistes Français à partir de 1889. La Tunisie décerne aux deux frères le Nichan al Iftikhar, l'une de ses plus prestigieuses décorations.

Eugène Jules DELAHOGUE (1867-c1935) : Frère jumeau du précédent. Il peint des tableaux dans le même registre que son frère.

Paul DELAMAIN (1821-1882) : Élève de Leblanc et de Drolling. Il expose des toiles orientalistes au Salon entre 1861 et 1881. Il séjourne chaque année en Algérie en partageant la vie de tribus nomades.

Marc DELAMORINIERE (1904-) : Il étudie dans l'atelier de Lucien Simon en 1922 à l'École des Beaux-Arts de Paris. Il visite l'Algérie y compris le sud Algérien (Bous-Saasa, Ghardaia).

Henri DELAVALLÉE (1862-1943) : Dans les années 1880 il fréquente les artistes de Pont-Aven. En 1894 il se rend au Moyen-Orient. Il s'installera pour sept ans à Constantinople avant de rejoindre la Bretagne.

Théophile Jean DELAYE (1896-1970) : il vit au Maroc de 1925 à 1960 puis se retire à Saint-Donat où il mourra en 1970. Topographe au Service Géographique de l'Armée, il est affecté au Maroc en 1925 et va parcourir le pays pendant 35 années. Il se déplace à pied ou à cheval et ne se contente pas de dresser des relevés topographiques mais réalise des croquis, des dessins, des tableaux. Il fut sociétaire des artistes français dès 1930.

Claude Félix Théodore DELIGNY ou de LIGNY (1798-1863) : Élève de Guérin et de Fleury. Il s'inscrit aux Beaux-Arts en 1819. Il fait ses débuts au Salon de 1831 et y expose jusqu'en 1845.

Alfred DELOBBE (1835-1920) : Il étudie sous la direction de Thomas Couture et William Bouguereau aux Beaux-Arts de Paris. Il expose au Salon des Artistes Français à partir de 1861. Il est connu pour ses sujets bretons, paysages ou scènes de genres, ses portraits et ses scènes orientalistes.

Marguerite Anne Rose DELORME (1876-1946) : Élève de Merson, Raphaël Collin et Paul Leroy. Elle participe au Salon des Artistes Français et en devient sociétaire en 1897.

Charles DELORT (1841-1895) : Il entre à l'école navale de Lorient à l'âge de 12 ans mais il la quitte pour entrer brièvement à l'école de l'état-major avant de décider pour une carrière de peintre. Grâce à la recommandation de Gérôme, un ami de sa famille, il entre dans l'atelier de Gleyre. Il étudie aussi sous la direction de Gérôme. C'est d'ailleurs avec ce dernier qu'il effectue en 1862 un voyage en Égypte puis dans toute l'Afrique du Nord avant de revenir en France. Les grandes compositions orientalistes qu'il en ramène ont un grand succès. Travailleur acharné, il subit une attaque cérébrale qui le paralyse de la main droite. Il peint désormais de la main gauche avant d'être totalement paralysé sur la fin de sa vie.

André DELPEY (1880-1964) : Il étudie sous la direction de Jean Paul Laurens et participe régulièrement au Salon des Artistes Français. Il voyage en Grèce et au Maroc d'où il ramène des scènes de genre et des paysages.

Lucien Victor DELPY (1898-1966) : Il étudie sous la direction de Cormon et de Jean Paul Laurens mais aussi auprès de Charles Fouqueray pour la peinture de marine. Il débute au Salon en 1922. Peintre de la Marine en 1931 il obtient le grand prix de la Ville de Paris pour l'Afrique du Nord. Il expose en 1933 au Salon de la Société Coloniale des Artistes Français. Il voyage en Afrique du Nord et en Indochine.

Jean Julien DELTIL (1791-1863) : Il entre à 22 ans à l'École des Beaux-Arts où il devient l'élève de Debret. Il expose au Salon de Paris de 1812 à 1824. Sa manière est encore toute empreinte de celle du XVIII° siècle.

Pierre DEMOUTIER (1866-1942) : A la fois écrivain et peintre, il est plusieurs fois lauréat de prix littéraires en Tunisie où il débarque en 1899. Il contribue à l'essor du centre d'enseignement artistique au milieu des années 1920. Il expose au Salon Tunisien de 1911 à 1934. Ses aquarelles laissent transpercer son goût pour les ruelles de la Médina et les eaux tunisiennes toujours parcourues de barques ou bateaux.
Nous remercions la famille de l'artiste pour les renseignements si aimablement communiqués.

Gabriel Charles DENEUX (1856-1926) : Il étude à l'École des Beaux-Arts de Paris où il est l'élève de Gérôme et de Cabanel. Il est envoyé en mission en Grèce et en Sicile. Il expose au Salon de Paris à partir de 1880. En 1897 il part pour l'Algérie pour réaliser plusieurs peintures décoratives à l'encaustique dont il voulait prouver l'efficacité en termes de conservation.

Jacques DENIER (1894-1983) : Il étudie sous la direction de Lucien Simon et de René Ménard. En 1923 il reçoit la bourse de la Villa Abd-el-Tif. Il expose à la Société nationale des Beaux-arts, au Salon des Tuileries, au Salon d'Automne dont il est l'un des fondateurs, aux Indépendants.

Maurice DENIS (1870-1943) : Il entre à l'académie Julian de Paris en 1883. Il a pour camarade d'atelier Bonnard, Sérusier et bien d'autres artistes qui deviendront célèbres. Il expose dès 1890 au Salon des Artistes Français. Il séjourne à Pont-Aven dans l'entourage de Gauguin et des Nabis. Peintre de sujets religieux, classé un temps comme mystique et symboliste. Il a occupé une place très importante dans le milieu artistique de la fin du XIX° siècle et du début du XX° siècle avant la révolution du fauvisme et du cubisme. Il tente lui-même de rompre avec l'académisme mais prône un retour au classicisme. Il effectue un voyage au Maghreb en 1921. D'Alger, il se rend à El Kantara, à Biskra et à Constantine. Il visite ensuite Tunis et Kairouan.

Louis DENIS-VALVERANE (1870-1943) : Il étudie auprès de Jean Paul Laurens et Benjamin-Constant. A la fin des années 1890, Denis-Valvérane séjourne en Algérie et en 1900 il est amené à réaliser de nombreuses illustrations sur le thème de l'Exposition Universelle de 1900. Il décrit alors, entre autres, les installations dédiées à l'Afrique du Nord. Il est surtout connu comme peintre de la Provence.

Jules Henry DERCHE (1896-?) : D'abord collaborateur du créateur d'ameublement Émile Rulmann, il s'installe au Maroc en 1922. Il participe de manière intensive à la vie artistique en créant notamment une galerie d'art à Casablanca qui connaîtra une grande renommée. Il y expose ses propres œuvres. Il participe à la décoration de la villa de Majorelle.

Jules Marie DESANDRÉ (c1845-?) : Il étudie sous la direction de Girardet et participe régulièrement au Salon de Paris de 1869 à 1881. Connu pour ses aquarelles bretonnes et ses scènes allégoriques, on lui connaît plusieurs compositions orientalistes, oasis, déserts ou personnages.

Eugène François DESHAYES (1862-1939) : Né à Alger, il étudie aux Beaux-arts de cette ville à partir de 1880. En 1882 il obtient une bourse pour étudier aux Beaux-Arts de Paris. Il entre alors dans l'atelier de Jean-Léon Gérôme. Dès son retour à Alger, il expose en 1890. Il expose alors régulièrement au Salon des Artistes Français. Il voyage intensément en Algérie, puis au Maroc et en Tunisie. Ses œuvres connaissent un immense succès et remportent de nombreux prix. Les commandes sont nombreuses. En 1923 il est nommé peintre de la Marine, en 1935 il reçoit la Légion d'Honneur.

Frédéric Léon DESHAYES (1883-1970) : Il participe à de nombreux salons : Salon d'Automne, Indépendants, Salon des Tuileries, dès la première décennie du 20° siècle. On lui connaît des vues d'Algérie.

Jules Louis DESMETTRE (1875-c1950) : Il suit des cours d'architecture à l'École des Beaux-Arts de Paris. Il a possédé un atelier à Tunis et à Bruxelles. Il était membre de la Société coloniale des artistes français et est l’auteur du diorama des oasis tunisiennes à l’exposition de Marseille. Il s'adonne à la peinture et expose ses œuvres à Paris et à Tunis.
Nous remercions la famille de l'artiste pour les renseignements si aimablement communiqués.

François DESNOYER (1894-1972) : Il étudie à l'École Nationale des Arts Décoratifs de Paris à partir de 1913. Au début des hostilités de la première guerre il est mobilisé et blessé. Il reprend ses études après la guerre. Il devient professeur aux Arts Décoratifs en un peu avant la seconde guerre. En 1948, à l'invitation de la veuve d'Albert Marquet, dont il était ami, il se rend en Algérie. Il effectue de nombreux autres voyages en particulier grâce à sa nomination comme peintre de la Marine en 1949. Dès 1922 il expose dans les salons parisiens et étrangers. De son œuvre on perçoit l'influence des fauves et des cubistes.

Léon DETROY (1857-1955) : Il débute sa carrière artistique dans les années 1880. Après des études académiques il se détourne de la capitale pour sillonner la France. Il restera toujours à l'écart des milieux artistiques et des salons. Il a voyagé surtout dans le Sud de la France et en Italie mais des vues d'Afrique du Nord pourraient laisser penser qu'il soit allé plus loin. Il est reconnu comme le peintre de la Creuse où il s'installe dès 1890.

Louis DEVEDEUX (1820-1874) : Il suit les cours des Beaux-Arts en 1896 sous la direction de Alexandre Decamps et Paul Delaroche. Il fait ses débuts au Salon en 1838, ses premières œuvres orientalistes datent des années 1840. Il fait donc partie de la deuxième vague des orientalistes de ce siècle, mais n'ayant pas effectué le voyage, il reste cantonné à un orientalisme proche des "turqueries", décrivant un orient idéalisé, entre la douceur des harems et des jardins, l'innocence des jeux d'enfants ou encore la cruauté des marchés d'esclaves.

Deveria

Eugène François Marie Joseph DEVÉRIA (1808-1865) : Élève de Girodet, il débute avec un succès éclatant dans le mouvement romantique en 1827. La suite de sa carrière sera cependant critiquée et dépréciée. Il est surtout connu comme peintre d'histoire. Ses sujets orientalistes quoique rares sont significatifs dans son œuvre. Il a aussi été chargé de la décoration de plafonds du Louvre lors de sa restauration.

Charles Théodule DEVÉRIA (1831-1871) : Issu d'une famille de peintres et de lithographes, il étudie auprès de son père Achille Deveria. Son goût pour l'Égypte vient peut-être du fait que son père possédait des bas-reliefs égyptiens à partir desquels le petit Théodule esquisse des dessins. Il étudie les langues orientales et est nommé en 1855 au département des antiquités égyptiennes du Louvre. Il se rend en Égypte pour la première fois en 1858, accompagnant l'égyptologue Mariette dont il restera toujours le collaborateur. Il y retournera à trois reprises dans les années 1860. Il réalise de nombreux dessins, aquarelles, gravures sur l'Égypte. Il meurt au cours du siège de Paris de 1871.

Théodore Louis DEVILLY (1818-1886) : Il étudie à l'École des Beaux-Arts de Paris sous la direction de Paul Delaroche. Il expose au Salon de Paris à partir de 1840. Il devient directeur de l'École des Beaux-arts de Metz, sa ville natale, en 1864. Cependant en 1871, l'Alsace est annexée par les Prussiens. Devilly opte pour la France et est alors nommé directeur de l'École des Beaux-arts de Nancy. Il peint des sujets militaires parmi lesquels on peut noter "Le combat de Sidi-Brahim" conservé au Musée de Bordeaux. D'autres sujets algériens ou orientaux sont connus.

DiazdelaPena

Narcisse Virgile DIAZ de la PEÑA (1807-1876) : Né à Bordeaux de parents espagnols, il devient orphelin et sans fortune à dix ans. Il est recueilli par un pasteur de Bellevue. Il fut amputé d'une jambe, à la suite d'une morsure de vipère, dit-on. Il apprend la peinture industrielle. Doué d'un sens aigu de la couleur et d'une impétueuse facilité, il prend des leçons auprès d'un ancien élève de David, le peintre François Souchon. Il débute au Salon de 1831. En 1834 il compose quelques scènes orientales. En 1835 il rejoint les peintres de Barbizon. Dans les années 40 il est devenu un artiste prospère et apprécié, multipliant les récompenses. Il produit peu après 1859.

Emmanuel de DIEUDONNÉ (1845-après 1889) : Suisse naturalisé français, il a été l'élève de Cabanel. Il débute au Salon de 1876.

Yvon DIEULAFÉ (1903-?) : Il étudie auprès de Pierre et Paul Albert Laurens à l'Académie Julian de Paris. Il expose d'abord au Salon des Indépendants en 1922 puis à Alger en 1936. Entre-temps il a fait un voyage dans le Sahara algérien de 1925 à 1930.

Alphonse Étienne Nasreddine DINET (1861-1929) : Élève de Galland, de Bouguereau et Tony Robert-Fleury. Il expose au Salon de 1882 des scènes religieuses et obtient sa première récompense en 1883. En 1884 il obtient une bourse de voyage pour l'Algérie. Il en reviendra définitivement orientaliste et y retournera chaque année. Il voyage en Égypte en 1889 avec son ami le peintre Leroy. Déçu par son voyage, il retourne en Algérie puis s'y installe en 1904 et se convertit à l'Islam en 1913. Passionné par ce pays il s'attache à décrire la vie quotidienne, les différents aspects de la vie sociale et religieuse.. Il collabore avec Sliman Ben Ibrahim pour l'illustration de livres. C'est avec lui et sa famille qu'il s'installe à Bou-Saâda dans le Sud Algérien. Il s'intéresse surtout à la tribu des Ouled-Naïl dans ses tableaux. Il a produit une quantité d'études, de scènes, de croquis, de portraits d'une lumière flamboyante. Il a participé régulièrement à des expositions spécialement consacrées à l'orientalisme. En 1924 il achète une villa à Alger et effectue son pèlerinage à la Mecque en 1929.

Édouard Edmond DOIGNEAU (1865-1954) : Élève de Jules Lefebvre et de Tony Robert-Fleury. Officier polytechnicien, il quitte l'armée en 1895 et se consacre à la peinture. Il devient sociétaire du Salon des Artistes Français en 1901. Il peint beaucoup sur les thèmes de la Bretagne et du Maghreb. Sa technique picturale de prédilection est la gouache et l'aquarelle. Il a voyagé en Algérie et en Tunisie en 1904, à Constantinople en 1906, en Égypte en 1913 puis au Maroc en 1929 et 1934.

Charles DOUSSAULT (1814-1880) : Il étudie auprès d'Achille et Eugène Devéria. Il voyage en Orient, en particulier en Turquie. De ses souvenirs, il réalise des toiles et des sculptures.

Suzanne DROUET-REVEILLAUD née Drouet-Cordier (1885-1970) : Elle est la petite-fille du célèbre sculpteur Charles Cordier. Elle étudie à l'École des Beaux-Arts de Paris à partir de 1908, après avoir reçu des leçons de son oncle Henri Cordier. Pendant la première guerre elle se distingue comme infirmière tout en continuant à peindre et dessiner. En 1919, elle part en Tunisie grâce à une bourse de voyages. De Tunis elle part en voyage vers le sud. En 1923, c'est au Maroc qu'elle voyage. Elle expose au Salon de Paris. Elle se marie en 1925 à André Réveillaud, veuf d'Aline de Lens, peintre et écrivain, amie de Suzanne. Elle s'installe dès lors au Maroc. Après le décès de son mari, l'année suivante, elle participe à l'organisation d'une école pour filles marocaines à Fès, ville où elle se rend très régulièrement. Après 1950 elle voyage en Afrique Noire et en Extrême-Orient.
Nous remercions la famille de l'artiste pour les renseignements et la photographie si aimablement communiqués.

Druet

Antoine DRUET (1859-1920) : Il étudie l'architecture, la sculpture et la décoration à l'école des arts décoratifs de Paris puis étudie la peinture à l'École des Beaux-Arts dans l'atelier de Gérôme. En 1884 il est récompensé au Salon pour des œuvres orientalistes, ce qui lui vaut d'être envoyé en mission dans l'Hindoustan. Il part en 1894, passe par l'Égypte et séjourne au Ceylan. Il accompagne le président de la République en Algérie en 1900. Il décide d'y rester et ouvre la première école de peinture en 1904. Georges Rochegrosse y enseigne. Il expose souvent à Alger.
Nous remercions la famille de l'artiste pour les renseignements et la photographie si aimablement communiqués.

Paul Élie DUBOIS (1886-1949) : Il étudie sous la direction de Jean-Paul Laurens et de Fernand Cormon. Pensionnaire de la villa Abd-el-Tif à Alger en 1920, il est ensuite envoyé en mission officielle dans le Hoggar comme peintre. Il rapporte de cette mission en 1928 plus de trois cents toiles ou dessins consacrés aux Touaregs. Parmi celles-ci, le portrait de d'Akamouk Amenokal, roi du Hoggar qui fait monter une tente touareg en l'honneur du peintre. De février à mai 1938 il effectue un second voyage dans le Hoggar. Il a visité le Maroc et la Tunisie.

Hippolyte Henri DUBOIS (1837-1909) : Élève de Gleyre à l'École des Beaux-Arts de Paris, il étudie aussi après de Delacroix. Il participe à la fondation de la Société des Artistes Orientalistes Algériens. Il devient directeur de l'École des Beaux-arts d'Alger en 1885.

Édouard Jacques DUFEU (1836-1900) : Peintre, aquarelliste et graveur incompris voire dédaigné de son vivant, ce paysagiste connaît tout de la rude vie d'artiste sans succès. Ses œuvres sont aujourd'hui reconnues par la grâce, la délicatesse, mais aussi la puissance qui s'en dégage. Il a voyagé en Égypte.

Raoul DU GARDIER (1871-1952) : Élève de Théobald Chartran, de Elie Delaunay, de Albert Maignan et de Gustave Moreau. Il expose au Salon des Artistes Français à partir de 1894 et en devient sociétaire en 1900, année où il expose ses "Femmes kabyles" puis expose au Salon d'Automne à partir de 1905. Il est nommé peintre de la Marine en 1923. C'est à la faveur de cette fonction qu'il embarque en 1929 sur le Général Duquesne pour un voyage d'une année qui lui fait visiter l'Orient et l'Océan Indien. Ses scènes de ports orientaux sont pleines de vie.

Andrée DU PAC (1891-?) : Née à Alger, elle étudie sous la direction de Germain-Thill. Elle reçoit plusieurs bourses dans les années 20 et 30 et la Société des Peintres Orientalistes Français la récompense en 1940. En 1934 elle devient professeur de dessin à l'École Nationale des Beaux-arts d'Alger. Elle a exposé à Alger, Tunis, Monte-Carlo.

Louis DUPRÉ (1789-1837) : En 1819, il effectue un voyage de six mois en Grèce et en Turquie, accompagné de trois riches gentlemen anglais qui financent son voyage en échange de son travail de dessinateur. A leur arrivée à Constantinople, ses commanditaires fuient la ville menacée par la peste. Dupré, lui, y reste trois mois et réalise une série d'aquarelles. Il les expose à son retour au Salon de Paris de 1824. Il réalise aussi des lithographies à partir de ses dessins et les publie sous le titre "Voyage à Athènes et Constantinople" de 1825 à 1834.

DURAND (XIX°) : un des premiers peintres à décrire des scènes de la vie quotidienne algéroise après la prise d'Alger en 1830.

Jean-François Durand Chaperon, dit Jean DURAND (1894-1977) : Sociétaire de la Société nationale des Beaux-arts et de la Société des Artistes Coloniaux où il expose régulièrement.

Jean-Baptiste Henri DURAND-BRAGER (1814-1879) : Après plusieurs campagnes au long cours il étudie dans l'atelier d'Eugène Isabey. Grand voyageur, il parcourt l'Europe, l'Algérie, le Sénégal et la côte atlantique de l'Afrique. Il peint des scènes militaires et se fait une solide réputation comme peintre de marines. Pour réaliser ses scènes de batailles navales, il assiste aux combats. Il publie un album sur les "Types et physionomie des armées d'Orient". Parmi ses marines certaines ont l'Orient pour cadre.

Auguste DUREL (1904-?) : Il étudie sous la direction d'Armand Vergeaud à Tunis. Il expose au Salon des Artistes Français en 1927 et au Salon des Indépendants en 1938. Il expose aussi au Salon d'Automne et aux Tuileries.

Gaston Jules Louis DUREL (1879-1954) : Élève de Jean Paul Laurens et sociétaire du Salon des Artistes Français. Récompensé par la Société Coloniale des Artistes Français en 1920 il part pour un voyage au Maroc.

Georges DUSEIGNEUR (1841-1900) : Il étudie d'abord aux Beaux-arts de Lyon en 1859-1960 sous la direction de Vibert et de Danguin puis à Paris auprès de Gleyre et Yvon. Il expose à partir de 1865 à Paris puis à Lyon à partir de 1867. On lui connaît des vues d'Égypte.

Jean DUTEY (1897-1954) : Héritier d'une famille d'industriels et de militaires cet aventurier dilettante a tous les moyens pour assouvir ses passions : à la fois écrivain, grand chasseur et peintre, c'est une figure haute en couleur, digne des grands aventuriers en Afrique de la première moitié du XX° siècle. Il publie, entre autres, en 1948 un récit d'aventures personnelles qu'il intitule "Face aux géants de la brousse". Comme peintre il livre des paysages et des portraits de femmes pleins de vérité. Il meurt au Congo, alors Afrique Équatoriale Française, à Pointe-Noire. Il ne semble avoir figuré dans aucun salon officiel de peintre, ce qui correspond bien à son caractère. Une de ses toiles est en dépôt au Musée de Boulogne-Billancourt.
Nous remercions la famille de l'artiste pour les renseignements aimablement communiqués.

Jean-Charles DUVAL (1880-1963) : Il voyage en Algérie, à Constantine en 1908, il y réalise de nombreux croquis. Il part en mission officielle en Syrie en 1924 pour l'Institut Français d'Art Musulman de Damas et y réalise des centaines de dessins aquarellés. Il fut un ami de Degas.

Charles Jules DUVENT (1867-1940) : Élève de Boulanger, de Gérôme et de Jules Lefebvre, il devient sociétaire du Salon des Artistes Français à partir de 1884. Il participe à l'Exposition Universelle de 1900. Il est connu pour ses paysages du monde entier : Italie, Russie, Chine, Japon, Afrique du Nord.

Henri DUVIEUX (1855- après 1880) : Élève de Marilhat, il débute au Salon de 1880. Il expose principalement des œuvres orientalistes. Il a visité Venise et Constantinople.

liane


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